Willy Ronis
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Re: Willy Ronis
pour complément:
Willy Ronis, mort d'un géant de la photographie
Samuel Laurent (lefigaro.fr)
12/09/2009 | Mise à jour : 14:27 | Ajouter à ma sélection
Crédits photo : AFP
Le photographe, inventeur, avec Doisneau et Cartier-Bresson, de la photographie humaniste et célèbre pour ses clichés du Paris d'après-guerre, s'est éteint samedi à Paris. Il avait 99 ans.
Willy Ronis, photographe et amoureux de Paris, est décédé samedi, a annoncé son entourage. Considéré comme l'un des grands maîtres à penser de la photographie humaniste, il avait 99 ans.
Né en 1910 à Paris, d'un père juif ukrainien réfugié à Paris et devenu photographe de quartier et d'une mère lituanienne et pianiste, Willy Ronis se consacre d'abord à la musique, qu'il apprend auprès de cette dernière. Durant son enfance dans le 9e arrondissement de Paris, Ronis aide toutefois son père, qui lui donne les bases de la photo. A partir de 1932, il reprend la boutique de son père, malade. Un calvaire pour le jeune homme qui profite d'une opportunité de partir à la montagne pour y réaliser des reportages photo sur les sports d'hiver, alors en plein dévéloppement.
Les amants de Bastille, 1957
Remarqués, ses clichés le poussent à se consacrer à la photographie de presse. A la mort de son père, en 1935, il revend la boutique et déménage dans le 11e arrondissement. Il illustrera notamment l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Les années 1930 sont l'occasion pour lui de cotoyer les géants de la photographie de l'époque, Robert Capa, David Seymour ou Cartier-Bresson. Ensemble, ils posent les basess de ce qui deviendra après-guerre l'école «humaniste».
En 1938-39, il couvre les grèves des usines Citroën et la plupart des grands mouvements sociaux, et voyage dans les Balkans. Avec Cartier-Bresson, il rejoint l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires, proche du parti communiste.
Premier photographe français à travailler pour Life
Après-guerre, Ronis rejoint l'agence Rapho, aux côtés de Doisneau ou Brassaï. Il y développe les bases de la photographie humaniste : des clichés pris sur le vif et décrivant la beauté de la vie quotidienne. Il collabore à Regards, puis devient le premier photographe français à travailler pour célèbre magazine américain Life. Il remporte le prix Kodak en 1947, puis la Médaille d'or à la Biennale de Venise en 1957.
Voici un diaporama en vidéo des clichés qu'il prend dans l'Europe de l'après-guerre:
Dans les années 1950, Ronis participe au groupe des XV, un cénacle de photgraphes qui militent pour que cette pratique soit reconnue comme une expression artistique. Amoureux de Paris, il publie une série de livres, notamment Belleville-Ménilmontant, Sur le fil du hasard et Mon Paris, qui lui valent le succès.
Le Nu Provencal, 1949
L'un de ses plus célèbres clichés, «Nu provençal», est pris en 1949. Ronis vient d'acheter une maison en Provence, à Gordes, avec son épouse, la peintre Marie-AnnelLansiaux, (1910-1991). La photo montre celle-ci, nue, devant un lavabo que jouxte une fenêtre ouverte. Ce cliché fera le tour du monde.
En 1955, Willy Ronis quitte temporairement Rapho et se consacre à la photographie de mode et à la publicité. Il enseigne parallèlement à Paris et en Provence, où il finit par s'installer.
Les années 1970 voient une pluie de récompense et de titres fondre sur le photographe: Grand Prix des arts et lettres pour la photographie (1979), il est en 1980 l'invité d'honneur des Rencontres internationales de la photographie en Arles et son livre «Sur le fil du hasard» reçoit le prix Nadar (1981).
Considéré comme «le» photographe de Paris, Ronis fera un dernier livre sur la capitale en 2001, date à laquelle, veuf, il cesse son activité de photographe, tout en avouant qu'il ne peut pas se résoudre à sortir sans son appareil.
Willy Ronis, mort d'un géant de la photographie
Samuel Laurent (lefigaro.fr)
12/09/2009 | Mise à jour : 14:27 | Ajouter à ma sélection
Crédits photo : AFP
Le photographe, inventeur, avec Doisneau et Cartier-Bresson, de la photographie humaniste et célèbre pour ses clichés du Paris d'après-guerre, s'est éteint samedi à Paris. Il avait 99 ans.
Willy Ronis, photographe et amoureux de Paris, est décédé samedi, a annoncé son entourage. Considéré comme l'un des grands maîtres à penser de la photographie humaniste, il avait 99 ans.
Né en 1910 à Paris, d'un père juif ukrainien réfugié à Paris et devenu photographe de quartier et d'une mère lituanienne et pianiste, Willy Ronis se consacre d'abord à la musique, qu'il apprend auprès de cette dernière. Durant son enfance dans le 9e arrondissement de Paris, Ronis aide toutefois son père, qui lui donne les bases de la photo. A partir de 1932, il reprend la boutique de son père, malade. Un calvaire pour le jeune homme qui profite d'une opportunité de partir à la montagne pour y réaliser des reportages photo sur les sports d'hiver, alors en plein dévéloppement.
Les amants de Bastille, 1957
Remarqués, ses clichés le poussent à se consacrer à la photographie de presse. A la mort de son père, en 1935, il revend la boutique et déménage dans le 11e arrondissement. Il illustrera notamment l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Les années 1930 sont l'occasion pour lui de cotoyer les géants de la photographie de l'époque, Robert Capa, David Seymour ou Cartier-Bresson. Ensemble, ils posent les basess de ce qui deviendra après-guerre l'école «humaniste».
En 1938-39, il couvre les grèves des usines Citroën et la plupart des grands mouvements sociaux, et voyage dans les Balkans. Avec Cartier-Bresson, il rejoint l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires, proche du parti communiste.
Premier photographe français à travailler pour Life
Après-guerre, Ronis rejoint l'agence Rapho, aux côtés de Doisneau ou Brassaï. Il y développe les bases de la photographie humaniste : des clichés pris sur le vif et décrivant la beauté de la vie quotidienne. Il collabore à Regards, puis devient le premier photographe français à travailler pour célèbre magazine américain Life. Il remporte le prix Kodak en 1947, puis la Médaille d'or à la Biennale de Venise en 1957.
Voici un diaporama en vidéo des clichés qu'il prend dans l'Europe de l'après-guerre:
Dans les années 1950, Ronis participe au groupe des XV, un cénacle de photgraphes qui militent pour que cette pratique soit reconnue comme une expression artistique. Amoureux de Paris, il publie une série de livres, notamment Belleville-Ménilmontant, Sur le fil du hasard et Mon Paris, qui lui valent le succès.
Le Nu Provencal, 1949
L'un de ses plus célèbres clichés, «Nu provençal», est pris en 1949. Ronis vient d'acheter une maison en Provence, à Gordes, avec son épouse, la peintre Marie-AnnelLansiaux, (1910-1991). La photo montre celle-ci, nue, devant un lavabo que jouxte une fenêtre ouverte. Ce cliché fera le tour du monde.
En 1955, Willy Ronis quitte temporairement Rapho et se consacre à la photographie de mode et à la publicité. Il enseigne parallèlement à Paris et en Provence, où il finit par s'installer.
Les années 1970 voient une pluie de récompense et de titres fondre sur le photographe: Grand Prix des arts et lettres pour la photographie (1979), il est en 1980 l'invité d'honneur des Rencontres internationales de la photographie en Arles et son livre «Sur le fil du hasard» reçoit le prix Nadar (1981).
Considéré comme «le» photographe de Paris, Ronis fera un dernier livre sur la capitale en 2001, date à laquelle, veuf, il cesse son activité de photographe, tout en avouant qu'il ne peut pas se résoudre à sortir sans son appareil.
Clara- Messages : 1070
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Re: Willy Ronis
Quelques très beaux clichés sur youtube!
Clara- Messages : 1070
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Re: Willy Ronis
Que voilà une vie bien riche ...
Zac- Administrateur
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