DU NOUVEAU DNS LE XVIII ème !!
DU NOUVEAU DNS LE XVIII ème !!
Quand une maison de disques fait revivre un inconnu nommé... Vivaldi
PARIS — C'est une aventure discographique un peu folle par temps de crise, qui jette une lumière neuve sur un compositeur populaire et pourtant méconnu: l'enregistrement des 450 oeuvres issues de la bibliothèque personnelle d'Antonio Vivaldi (1678-1741), conservée à Turin (Italie).
Le projet a été lancé par le petit label Opus 111, racheté en 2000 par la maison de disques indépendante Naïve, qui compte achever en 2015 cette "Edition Vivaldi" riche d'une centaine de parutions.
Si tout va bien, l'éditeur français aura ainsi enregistré la vaste collection de manuscrits de Vivaldi conservée à la Bibliothèque nationale universitaire de Turin, soit quelque 450 oeuvres, dont la majorité n'ont pas été entendues depuis le XVIIIe siècle.
Ces pièces émanent de la bibliothèque que le compositeur vénitien avait chez lui au moment de sa mort, à Vienne. La collection a ensuite voyagé de Venise à Gênes et jusqu'au Piémont.
La Bibliothèque de Turin a finalement acquis la vingtaine de volumes vers 1930. Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que des musicologues approfondissent l'étude de ce fonds musical.
Pourquoi tant d'attente ? "Il y a eu la guerre. Et Stravinsky, qui a dit bien légèrement que +Vivaldi n'a pas écrit 500 concertos, mais le même concerto 500 fois+. Il n'y a rien de plus faux, mais la plupart des gens pensaient qu'il avait raison", explique à l'AFP Susan Orlando, directrice de l'Edition Vivaldi chez Naïve.
"Le musicologue Alberto Basso a catalogué tout ça. Mais une question le taraudait: qu'est-ce qu'on pourrait faire pour porter cette musique à la lumière ? Alors il a eu l'idée géniale de l'enregistrer", ajoute-t-elle.
La collection turinoise est le plus important fonds Vivaldi au monde, devant ceux de Manchester (Grande-Bretagne) ou Dresde (Allemagne), et regroupe "80 à 90%" de la musique du "prêtre roux", selon Susan Orlando. Loin de cantonner le compositeur des "Quatre saisons" à son immense production instrumentale, elle dévoile tout un continent inconnu, notamment vocal, à travers quinze opéras complets et de nombreuses pièces de musique sacrée.
Dix opéras ont déjà été enregistrés, à raison d'un par an, avec des chefs de premier plan dans ce répertoire comme Rinaldo Alessandrini, Jean-Christophe Spinosi et Diego Fasolis. Naïve n'en est pas peu fière. "Produire un opéra en studio, pendant 10 à 12 jours, avec 7 chanteurs et 36 musiciens, ça ne se fait plus, malheureusement", estime le directeur de Naïve Classique, Didier Martin.
Lequel parle d'un "succès boule de neige" dans un marché du disque classique difficile, notamment en France (-7,2% de ventes en gros au premier trimestre 2010 par rapport à 2009, selon les derniers chiffres des producteurs).
"En moyenne, nous vendons 15.000 unités par titre (chiffres monde, NDLR), et cela peut monter à 25.000 voire 30.000. Pour des opéras de trois heures, c'est plutôt très bien", souligne Didier Martin, qui ne se lasse pas d'"une musique qui parle au coeur, profondément humaine".
Le label finance cette entreprise coûteuse (entre 100.000 et 200.000 euros pour un seul opéra) grâce à des soutiens privés italiens et français. "Ca nécessiterait un peu plus de mécénat", confie le producteur, qui se réjouit que "les chanteurs acceptent pour ces enregistrements des conditions financières qui ne sont pas celles de leurs concerts".
"Ils ont le sentiment de vivre une aventure exceptionnelle", fait-il valoir.
PARIS — C'est une aventure discographique un peu folle par temps de crise, qui jette une lumière neuve sur un compositeur populaire et pourtant méconnu: l'enregistrement des 450 oeuvres issues de la bibliothèque personnelle d'Antonio Vivaldi (1678-1741), conservée à Turin (Italie).
Le projet a été lancé par le petit label Opus 111, racheté en 2000 par la maison de disques indépendante Naïve, qui compte achever en 2015 cette "Edition Vivaldi" riche d'une centaine de parutions.
Si tout va bien, l'éditeur français aura ainsi enregistré la vaste collection de manuscrits de Vivaldi conservée à la Bibliothèque nationale universitaire de Turin, soit quelque 450 oeuvres, dont la majorité n'ont pas été entendues depuis le XVIIIe siècle.
Ces pièces émanent de la bibliothèque que le compositeur vénitien avait chez lui au moment de sa mort, à Vienne. La collection a ensuite voyagé de Venise à Gênes et jusqu'au Piémont.
La Bibliothèque de Turin a finalement acquis la vingtaine de volumes vers 1930. Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que des musicologues approfondissent l'étude de ce fonds musical.
Pourquoi tant d'attente ? "Il y a eu la guerre. Et Stravinsky, qui a dit bien légèrement que +Vivaldi n'a pas écrit 500 concertos, mais le même concerto 500 fois+. Il n'y a rien de plus faux, mais la plupart des gens pensaient qu'il avait raison", explique à l'AFP Susan Orlando, directrice de l'Edition Vivaldi chez Naïve.
"Le musicologue Alberto Basso a catalogué tout ça. Mais une question le taraudait: qu'est-ce qu'on pourrait faire pour porter cette musique à la lumière ? Alors il a eu l'idée géniale de l'enregistrer", ajoute-t-elle.
La collection turinoise est le plus important fonds Vivaldi au monde, devant ceux de Manchester (Grande-Bretagne) ou Dresde (Allemagne), et regroupe "80 à 90%" de la musique du "prêtre roux", selon Susan Orlando. Loin de cantonner le compositeur des "Quatre saisons" à son immense production instrumentale, elle dévoile tout un continent inconnu, notamment vocal, à travers quinze opéras complets et de nombreuses pièces de musique sacrée.
Dix opéras ont déjà été enregistrés, à raison d'un par an, avec des chefs de premier plan dans ce répertoire comme Rinaldo Alessandrini, Jean-Christophe Spinosi et Diego Fasolis. Naïve n'en est pas peu fière. "Produire un opéra en studio, pendant 10 à 12 jours, avec 7 chanteurs et 36 musiciens, ça ne se fait plus, malheureusement", estime le directeur de Naïve Classique, Didier Martin.
Lequel parle d'un "succès boule de neige" dans un marché du disque classique difficile, notamment en France (-7,2% de ventes en gros au premier trimestre 2010 par rapport à 2009, selon les derniers chiffres des producteurs).
"En moyenne, nous vendons 15.000 unités par titre (chiffres monde, NDLR), et cela peut monter à 25.000 voire 30.000. Pour des opéras de trois heures, c'est plutôt très bien", souligne Didier Martin, qui ne se lasse pas d'"une musique qui parle au coeur, profondément humaine".
Le label finance cette entreprise coûteuse (entre 100.000 et 200.000 euros pour un seul opéra) grâce à des soutiens privés italiens et français. "Ca nécessiterait un peu plus de mécénat", confie le producteur, qui se réjouit que "les chanteurs acceptent pour ces enregistrements des conditions financières qui ne sont pas celles de leurs concerts".
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