Le Château de Barbe-bleue, Bartok - Jordan 4/06/10

[Alcina]

Orchestre Philharmonique de Radio France
Philippe Jordan - François-Frédéric Guy - Petra Lang - Peter Fried

Orchestre Philharmonique de Radio France
Philippe Jordan : direction
François-Frédéric Guy : piano
Petra Lang : Judith
Peter Fried : Barbe-Bleue
ProgrammeLudwig van Beethoven
Concerto pour piano n° 2
Entracte
Béla Bartók
Le Château de Barbe-Bleue


Je passe sur la première partie rapidement, j'étais crevée, j'ai eu du mal à rentrer dedans. Et puis, dans ce concerto, j'aime bien quand Beethoven fait du Mozart et j'accroche moins quand c'est du Beethoven. Je sais, c'est mal, mais je ne me sens pas chez moi dans cette musique.

En revanche, coup de foudre monumental pour l'oeuvre de Bartok présentée après l'entracte. Je ne connaissais pas. C'est un pur chef d'oeuvre. Une musique envoutante, riche, pleine de sens et de tension, associée à un livret hallucinant. Quelqu'un a-t-il une version à recommander ? J'ai très très envie de réécouter ça très vite ! J'essaierais bien Boulez, j'avais beaucoup aimé son Mandarin merveilleux, et puis, c'est son truc Bartok, mais s'il y a une version incontournable à ne pas manquer, ça m'intéresse. J'ai vu qu'il y avait des versions par Verrett, par Nilsson... Et je regrette d'avoir manqué le spectacle de l'ONP dont Raf avait dit le plus grand bien.
Du coup, je n'avais pas de références en tête, j'ai découvert avec ces interprètes. J'ai aimé la direction, mais moins l'orchestre parfois comment dire, pas très précis (je ne sais pas trop comment retranscrire cette impression). Disons que c'était un peu l'impression inverse que pour Onéguine trois jours avant. Les interprètes Petra Lang et Peter Fried étaient convaincants dans leurs intentions. Elle très investie et concentrée, connaissait apparemment très bien le rôle. Lui, joli timbre, et aussi de belles intentions. Mais pour les deux, tout de même, un problème de son. Même du dernier tiers de l'orchestre, ils étaient souvent un peu voire beaucoup couverts dans les moments où ça balance du son. Pourtant, Lang, ce n'est pas une petite voix, mais une wagnérienne. Est-ce dû à l'acoustique de la salle ? Ou bien cela aurait-il été différent en version scènique ? En effet, ce genre d'orchestre à l'effectif pléthorique est normalement dans la fosse, cela écrase moins les chanteurs sans doute.

Mais peu importe : quelle belle découverte que cette oeuvre

[La Vioque]

En somme, pour toi, le château de Barbe Bleue est devenu le château de la Belle au Bois Dormant...

[Rafaella]

Je ne peux qu'être d'accord, c'est une oeuvre magnifique. Je doute que Nicolas Joël ait la bonne idée de reprendre la production Mortier... Il existe aussi une version Pina Bausch à Aix en Provence, dirigée par Boulez justement...

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