Tosca - Wiener Staatsoper - 9 mai 2009

[Violetta]

Floria Tosca, Naglestad (dont c'étaient les débuts au Staatsoper)
Mario Cavadarossi, Jonas Kaufmann
L'ordure patentée, Ruggero Raimondi

Première surprise, pour 11 € ridicules, on se retrouve placées au premier rang du balcon de côté, avec cette vue là, juste au-dessus de l'orchestre (autant dire qu'on en a pris plein la figure).
Bon, obligées de se pencher un peu pour voir la scène et on ne voyait pas grand-chose de ce qui se passait côté cour (tu vois Giusto, j'essaye de progresser), mais ça allait franchement.




Au passage, une vue sur les places debout du parterre, pour ceux que cela intéresse :

[Invité]

Bon, obligées de se pencher un peu pour voir la scène et on ne voyait pas grand-chose de ce qui se passait côté cour (tu vois Giusto, j'essaye de progresser), mais ça allait franchement.

je t'adore, brigande, j'ai honte à l'avouer !

Tu es intarissable, ce soir !
Merci beaucoup, nous sommes gâtés !

[Rafaella]

[quote="Violetta"]Floria Tosca, Naglestad (dont c'étaient les débuts au Staatsoper)
Mario Cavadarossi, Jonas Kaufmann
L'ordure patentée, Ruggero Raimondi["Violetta"]

Sur ce coup là, j'ai envie de dire, tu es un peu une garce !!!
Je crève de jalousie.

[Violetta]

Bref, dès les premiers accords, ça envoie, on est dans le feu de l'action.
Mise en scène ultra-classique. Au point qu'en fait on peut quasiment dire qu'il n'y en a pas : on suit juste le livret pas à pas, sans aucune originalité. Costumes, décors (pas franchements beaux et même carrément carton pâte) de la bonne époque, de la bonne histoire etc.
Disons, que cela a le charme désuet de l'opéra tel qu'on se le représente. Au final, c'est assez sympathique (pourvu que cela ne soit pas systématique).

Premier hic : on réalise que la peinture de Mario est juste sous nous ! on ne la voit pas ! Et évidemment toute l'action du 1er acte va se concentrer dans cette partie !
Même en se penchant, c'est l'horreur, mais ce n'est pas si grave au final, compte tenu de la pauvreté de la mes.

1er air de Cavadarossi. Surprise, on entend Kaufmann !!! Il faut dire qu'il est juste sous notre nez (ou plutôt nos oreilles). C'est assez racé. J'aime bien. (Je ne suis pas fana des Mario trop débraillés ou qui font prolo, oui : je peux être une effroyable snob !). Evidemment l'orchestre se met à jouer forte, voire mezzo forte, et là on n'entend plus rien d'autre.

Tosca arrive. Evidemment, dans le duo, Naglestad, sans avoir une projection démentielle, bouffe complètement Kaufmann !
La voix n'est pas vilaine, sans être exceptionnelle. Quelques accents vulgaires tout de même me déplaisent. Je n'aime pas les Tosca trop vulgaires non plus.

[Violetta]

L'orchestre sonne bien. Godasse tombe manifestement sous le charme de cet opéra dont elle ne connaissait que Vissi d'arte et E lucevan le stelle.

L'autre ordure arrive. Raimondi, bah... c'est Raimondi. Il fait encore du solide travail le monsieur.

Fin du premier acte, rideau... coooool cette soirée !!!

2nd acte :
Chouette : la table où mange Scarpia est en face de nous : on va bien voir tout ce qui se passe. Je me penche un chouia pour regarder le reste de la scène... et SCHEISSE !!! Le canapé est de l'autre côté !

Bon, le second acte est très bien dans l'ensemble. Quand on annonce l'arrivée de Bonaparte, Kaufmann lance un Vittoria dont la projection et le volume m'ont surprise... mais on sent qu'il ne peut pas faire ça tout le temps.

Le fameux vissi d'arte. Je l'ai trouvé un peu raté : elle a voulu trop l'intérioriser, et du coup elle ne l'a pas vraiment délivré... ça a fait un peu pschittt. Mais bon, ce n'était pas déméritant... loin de là.

Elle plante Scarpia, le replante encore une ou deux fois, grogne, installe les chandeliers... et MDR ! lui balance presque la croix à la figure, de loin.

[Violetta]

3è acte...
La mise en scène... toujours aussi absente, mais je me répète, on s'en fiche.

E lucevan le stelle dont la première partie est à moitié inaudible : c'est Kaufmann et en plus il le prend pianissimo. Un peu plus fort ensuite, mais avec l'orchestre, laisse tomber ! Mais bon, c'est joliment délivré et avec sensibilité. J'aime bien son personnage de Mario.

Tosca arrive, duo très touchant (où elle le bouffe encore tout de même).

On arrive à la fin. Tosca va pour sauter dans le vide, a du mal à monter les escaliers avec sa robe (il faut vraiment que les soldats soient handicapés et lents pour ne pas la rattraper ... ou plutôt non, ce devaient être des gardes suisses, suis-je bête ! ; toujours est-il que pour aller plus lentement du coup, ils auraient dû reculer), suit précisément la flêche que l'on voit très distinctement sur le décor (c'te honte ! ) et SCHPLAFFF !!!

Belle soirée et beau succès au final.

[Invité]

Il Tevere era gelato o no ?

[Mrs Dalloway]

Dis-moi, tu prends des notes pendant les représentations pour en faire une restitution si précise ?

+1

[Violetta]

Il Tevere era gelato o no ?

Non !!!
Mais du coup j'ai évidemment raconté à Godasse toutes les anecdotes débiles que je connaissais sur les diverses productions de Tosca qui ont connu leurs incidents.

[Violetta]

Dis-moi, tu prends des notes pendant les représentations pour en faire une restitution si précise ?

+1

Bah non... mais certaines choses marquent.

[Invité]

Il Tevere era gelato o no ?

Non !!!
Mais du coup j'ai évidemment raconté à Godasse toutes les anecdotes débiles que je connaissais sur les diverses productions de Tosca qui ont connu leurs incidents.

Y compris "that's poison" ?

[Violetta]

Il Tevere era gelato o no ?

Non !!!
Mais du coup j'ai évidemment raconté à Godasse toutes les anecdotes débiles que je connaissais sur les diverses productions de Tosca qui ont connu leurs incidents.

Y compris "that's poison" ?

Je ne suis pas sûre de la connaître celle-là.

On pourrait faire d'ailleurs le tour des anecdotes débiles sur Tosca... ma préférée n'étant d'ailleurs bizarrement pas celle du trampoline, mais celle de ce metteur en scène qui n'avait pas réglé le déplacement des soldats à la fin et qui dans la précipitation s'est contenté de dire "comme les principaux", provoquant ainsi un suicide collectif !!!

[Invité]

Trop drôle !
Crespin lâchée par l'accessoiriste, ouvre un tiroir, cherche le stilet, ne le trouve pas... Panique à bord. Que faire ? Elle saisit le verre de vin, le lance à la figure de Scarpia en hurlant "that's poison""

[Violetta]

Trop drôle !
Crespin lâchée par l'accessoiriste, ouvre un tiroir, cherche le stilet, ne le trouve pas... Panique à bord. Que faire ? Elle saisit le verre de vin, le lance à la figure de Scarpia en hurlant "that's poison""

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii... je la connaissais en fait ! Enormissime !!!

J'aime beaucoup aussi celle de Callas, myope comme une taupe, qui ne trouvait plus la sortie et Gobbi obligé de se relever à moitié pour lui souffler le chemin !

[Invité]

Trop drôle !
Crespin lâchée par l'accessoiriste, ouvre un tiroir, cherche le stilet, ne le trouve pas... Panique à bord. Que faire ? Elle saisit le verre de vin, le lance à la figure de Scarpia en hurlant "that's poison""

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii... je la connaissais en fait ! Enormissime !!!

J'aime beaucoup aussi celle de Callas, myope comme une taupe, qui ne trouvait plus la sortie et Gobbi obligé de se relever à moitié pour lui souffler le chemin !

Ouiiiiiiii, j'adore !

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