Carmen - Favart

[Violetta]

Carmen
Opéra-Comique en quatre actes de Georges Bizet .Livret d'Henri Meilhacet Ludovic Halévy d'après la nouvelle de Prosper Mérimée.Créee à l'Opéra Comique le 3 mars 1875.

Sir john Eliot Gardiner Direction Musicale
Sasha Waltz Mise en scène et Chorégraphie
Thomas Schenk , Sasha Waltz Décors
Bernd Skodzig Costumes
Natalie Steinberg Assistante Musicale- Chef de Chant
Anna Caterina Antonacci Carmen
Andrew Richards Don José
Anne-Catherine Gillet Micaela
Nicolas Cavallier Escamillo
Francis Dudziak Le Dancaire
Vincent Ordonneau Le Remendado
Matthew Brook Zuniga
Riccardo Novaro Moralès
Gaelle Le Roi Frasquita
NN Mercedès
The Monteverdi Choir
Orchestre Révolutionnaire et Romantique


Une nouvelle Carmen, sur les lieux de la création, avec Gardiner à la baguette, et ACA, considérée aujourd'hui comme une (voire la meilleure titulaire du rôle). Je m'attendais à du bon, et je dois dire que j'ai passé effectivement une très belle soirée.

La mise en scène d'abord : pas mal du tout. Assez enlevée et avec des accents sombres, lourds, voire inquiétants quand il le faut.
Costumes et décors "classiques" pour le coup : pas de surprise, mais on sait où on est et tout reste cohérent.
Juste une ou deux réserves, quelques effets d'éclairage ou de ralentis un peu "clichés" (pour accentuer des regards, des moments-clés), qui en font un peu trois tonnes.
... et puis surtout le dernier acte, raté à mon goût, mais c'est personnel. Avec des mouvements du choeur (se voulant être des mouvements de "foule" assez grotesques et peu inspirés), et enfin un Don José au-delà de l'épave, mi-christ (coiffure, bras en crois), mi-psychopathe (tocs, gestes, façon de marcher)... je n'ai pas adhéré du tout, mais bon...
Disons que quand il lui dit "laisse-moi te sauver", il fait plus peur qu'autre chose (on dirait un gourou qui a mal tourné), alors ok, c'est une conception des choses, mais voilà quoi !

Sinon, j'ai ADORE la direction de Gardiner !
Sur pas mal de ces pages ultra-connues, il fait péter ou apporte de nouvelles couleurs et l'effet est vraiment intéressant.
L'ouverture part d'un coup, dans la fraction de seconde où il met le pied sur l'estrade (effet de surprise, cela n'empêche pas les crétins de parler en même temps).
ex. de ce que j'ai aimé : le début de "les tringles des sistres tintaient" n'est pas attaqué bille en tête, comme souvent : non : il fait s'installer une sorte de rythme inquiétant et lancinant, qui colle avec l'ambiance de la mise en scène, puis il apporte du volume et de l'accélération progressivement, jusqu'à l'explosion finale : WHAOU !!! Ca fait un effet énorme.

ACA est une bête de scène, sa Carmen est incandescente. Vocalement, il y a peut-être des limites, mais elle les fait oublier, le français est impeccable. Respect.

Le Don José de Richards est pas mal du tout. Français exotique (surtout dans les dialogues), mais il se sort bien de ce rôle compliqué et est vrament convaincant.

Très belle Micaela de Gillet. Mois cruche que ce que le personnage ne pourrait donner. Vocalement, ça envoie vraiment pas mal. Beau succès.

L'Escamillo de Cavallier est en revanche (à mon sens) loin d'être inoubliable. S'il s'améliore sur la fin, son deuxième acte est un peu emprunté vocalement et scéniquement (alors, oui, tout le monde attend son air, ce qui est assez casse-gueule...) : une entrée d'Escamillo peu fringante, voire assez ringarde à tous les niveaux. Pourtant, on sent l'effort pour bien faire. Bon... dommage !

Le reste du cast ne démérite pas, au contraire.

Très belle soirée donc.
La représentation du 25 passe dans 45 cinémas en Europe : vous pouvez y courir !

[Clara]

Cette "Carmen" semble mériter en effet le détour!
Je crois que Carmen et Faust sont les 2 opéras les plus programmés dans l'histoire de l'opéra ( à vérifier tout de même).

[Rafaella]

Alors alors, hier soir j'étais au cinéma, et j'ai vu cette Carmen. Ma première réaction a été : "Et dire que j'avais deux places et que je les ai refilées pour partir à Milan soutenir Silvio dans son divorce..."
Qu'elle était belle, cette Carmen, qu'elle était splendide, qu'elle était magnifique !!!
C'est simple, j'ai tout adoré, ACA bien sûr, je suis amoureuse d'elle depuis des années (c'est mon côté sapphique), Don José que j'ai trouvé extraordinaire, beau garçon pour une fois, en plus d'un chant et d'une voix magnifiques il explose 1000 fois Alvarez que j'avais vu à Orange l'été dernier, et contrairement à Violetta, j'ai été complètement transportée par sa transfiguration au IV, ce cri qu'il lui lance, ce regard de bête, cette sauvagerie, j'en redemande (c'est mon côté mazo). L'autre Anne-Catherine de la soirée, rien à redire, Escamillo viril comme il faut, et un visage mi-Alain Delon, mi-Bernard Giraudeau...
La direction musicale, époustouflante, pas d'autre mot ! Elle explose elle aussi 1000 fois celle de Plasson l'été dernier à Orange. En fait c'était vraiemnt pas terrible la Carmen de Orange l'an dernier, entre un orchestre qu'on n'entendait pas et une BUM qui n'a plus la voix pour chanter ça (elle non plus on l'entendait pas). Bref, j'arrête, mais j'ai quand-même l'impression de ne pas avoir vu le même opéra !!!
Bref ils en ont de la chance mes vieux parents d'avoir une fille qui part à Milan !

[Zac]

Carmen
Opéra-Comique en quatre actes de Georges Bizet .Livret d'Henri Meilhacet Ludovic Halévy d'après la nouvelle de Prosper Mérimée.Créee à l'Opéra Comique le 3 mars 1875.

Sir john Eliot Gardiner Direction Musicale
Sasha Waltz Mise en scène et Chorégraphie
Thomas Schenk , Sasha Waltz Décors
Bernd Skodzig Costumes
Natalie Steinberg Assistante Musicale- Chef de Chant
Anna Caterina Antonacci Carmen
Andrew Richards Don José
Anne-Catherine Gillet Micaela
Nicolas Cavallier Escamillo
Francis Dudziak Le Dancaire
Vincent Ordonneau Le Remendado
Matthew Brook Zuniga
Riccardo Novaro Moralès
Gaelle Le Roi Frasquita
NN Mercedès
The Monteverdi Choir
Orchestre Révolutionnaire et Romantique


Une nouvelle Carmen, sur les lieux de la création, avec Gardiner à la baguette, et ACA, considérée aujourd'hui comme une (voire la meilleure titulaire du rôle). Je m'attendais à du bon, et je dois dire que j'ai passé effectivement une très belle soirée.

La mise en scène d'abord : pas mal du tout. Assez enlevée et avec des accents sombres, lourds, voire inquiétants quand il le faut.
Costumes et décors "classiques" pour le coup : pas de surprise, mais on sait où on est et tout reste cohérent.
Juste une ou deux réserves, quelques effets d'éclairage ou de ralentis un peu "clichés" (pour accentuer des regards, des moments-clés), qui en font un peu trois tonnes.
... et puis surtout le dernier acte, raté à mon goût, mais c'est personnel. Avec des mouvements du choeur (se voulant être des mouvements de "foule" assez grotesques et peu inspirés), et enfin un Don José au-delà de l'épave, mi-christ (coiffure, bras en crois), mi-psychopathe (tocs, gestes, façon de marcher)... je n'ai pas adhéré du tout, mais bon...
Disons que quand il lui dit "laisse-moi te sauver", il fait plus peur qu'autre chose (on dirait un gourou qui a mal tourné), alors ok, c'est une conception des choses, mais voilà quoi !

Sinon, j'ai ADORE la direction de Gardiner !
Sur pas mal de ces pages ultra-connues, il fait péter ou apporte de nouvelles couleurs et l'effet est vraiment intéressant.
L'ouverture part d'un coup, dans la fraction de seconde où il met le pied sur l'estrade (effet de surprise, cela n'empêche pas les crétins de parler en même temps).
ex. de ce que j'ai aimé : le début de "les tringles des sistres tintaient" n'est pas attaqué bille en tête, comme souvent : non : il fait s'installer une sorte de rythme inquiétant et lancinant, qui colle avec l'ambiance de la mise en scène, puis il apporte du volume et de l'accélération progressivement, jusqu'à l'explosion finale : WHAOU !!! Ca fait un effet énorme.

ACA est une bête de scène, sa Carmen est incandescente. Vocalement, il y a peut-être des limites, mais elle les fait oublier, le français est impeccable. Respect.

Le Don José de Richards est pas mal du tout. Français exotique (surtout dans les dialogues), mais il se sort bien de ce rôle compliqué et est vrament convaincant.

Très belle Micaela de Gillet. Mois cruche que ce que le personnage ne pourrait donner. Vocalement, ça envoie vraiment pas mal. Beau succès.

L'Escamillo de Cavallier est en revanche (à mon sens) loin d'être inoubliable. S'il s'améliore sur la fin, son deuxième acte est un peu emprunté vocalement et scéniquement (alors, oui, tout le monde attend son air, ce qui est assez casse-gueule...) : une entrée d'Escamillo peu fringante, voire assez ringarde à tous les niveaux. Pourtant, on sent l'effort pour bien faire. Bon... dommage !

Le reste du cast ne démérite pas, au contraire.

Très belle soirée donc.
La représentation du 25 passe dans 45 cinémas en Europe : vous pouvez y courir !

45 cinémas pour l'europe entière !

A moins d'habiter près des grands centres , je crains qu'il ne faille courir loin et longtemps !

[Zac]

Mais bravo et merci à vous deux pour vos CR !! ça donne envie ...

+1

[Clara]

Carmen
Opéra-Comique en quatre actes de Georges Bizet .Livret d'Henri Meilhacet Ludovic Halévy d'après la nouvelle de Prosper Mérimée.Créee à l'Opéra Comique le 3 mars 1875.

Sir john Eliot Gardiner Direction Musicale
Sasha Waltz Mise en scène et Chorégraphie
Thomas Schenk , Sasha Waltz Décors
Bernd Skodzig Costumes
Natalie Steinberg Assistante Musicale- Chef de Chant
Anna Caterina Antonacci Carmen
Andrew Richards Don José
Anne-Catherine Gillet Micaela
Nicolas Cavallier Escamillo
Francis Dudziak Le Dancaire
Vincent Ordonneau Le Remendado
Matthew Brook Zuniga
Riccardo Novaro Moralès
Gaelle Le Roi Frasquita
NN Mercedès
The Monteverdi Choir
Orchestre Révolutionnaire et Romantique


Une nouvelle Carmen, sur les lieux de la création, avec Gardiner à la baguette, et ACA, considérée aujourd'hui comme une (voire la meilleure titulaire du rôle). Je m'attendais à du bon, et je dois dire que j'ai passé effectivement une très belle soirée.

La mise en scène d'abord : pas mal du tout. Assez enlevée et avec des accents sombres, lourds, voire inquiétants quand il le faut.
Costumes et décors "classiques" pour le coup : pas de surprise, mais on sait où on est et tout reste cohérent.
Juste une ou deux réserves, quelques effets d'éclairage ou de ralentis un peu "clichés" (pour accentuer des regards, des moments-clés), qui en font un peu trois tonnes.
... et puis surtout le dernier acte, raté à mon goût, mais c'est personnel. Avec des mouvements du choeur (se voulant être des mouvements de "foule" assez grotesques et peu inspirés), et enfin un Don José au-delà de l'épave, mi-christ (coiffure, bras en crois), mi-psychopathe (tocs, gestes, façon de marcher)... je n'ai pas adhéré du tout, mais bon...
Disons que quand il lui dit "laisse-moi te sauver", il fait plus peur qu'autre chose (on dirait un gourou qui a mal tourné), alors ok, c'est une conception des choses, mais voilà quoi !

Sinon, j'ai ADORE la direction de Gardiner !
Sur pas mal de ces pages ultra-connues, il fait péter ou apporte de nouvelles couleurs et l'effet est vraiment intéressant.
L'ouverture part d'un coup, dans la fraction de seconde où il met le pied sur l'estrade (effet de surprise, cela n'empêche pas les crétins de parler en même temps).
ex. de ce que j'ai aimé : le début de "les tringles des sistres tintaient" n'est pas attaqué bille en tête, comme souvent : non : il fait s'installer une sorte de rythme inquiétant et lancinant, qui colle avec l'ambiance de la mise en scène, puis il apporte du volume et de l'accélération progressivement, jusqu'à l'explosion finale : WHAOU !!! Ca fait un effet énorme.

ACA est une bête de scène, sa Carmen est incandescente. Vocalement, il y a peut-être des limites, mais elle les fait oublier, le français est impeccable. Respect.

Le Don José de Richards est pas mal du tout. Français exotique (surtout dans les dialogues), mais il se sort bien de ce rôle compliqué et est vrament convaincant.

Très belle Micaela de Gillet. Mois cruche que ce que le personnage ne pourrait donner. Vocalement, ça envoie vraiment pas mal. Beau succès.

L'Escamillo de Cavallier est en revanche (à mon sens) loin d'être inoubliable. S'il s'améliore sur la fin, son deuxième acte est un peu emprunté vocalement et scéniquement (alors, oui, tout le monde attend son air, ce qui est assez casse-gueule...) : une entrée d'Escamillo peu fringante, voire assez ringarde à tous les niveaux. Pourtant, on sent l'effort pour bien faire. Bon... dommage !

Le reste du cast ne démérite pas, au contraire.

Très belle soirée donc.
La représentation du 25 passe dans 45 cinémas en Europe : vous pouvez y courir !

45 cinémas pour l'europe entière !

A moins d'habiter près des grands centres , je crains qu'il ne faille courir loin et longtemps !

Rien dans mon coin non plus, c'est pas juste quand on lit vos CR !

[Alcina]

Sur FR3 le 2 janvier, à vos magnétos (quelqu'un l'avait peut-être déjà annoncé ici, mais comme je viens de recevoir la pub, je transmets)

[Violetta]

Merciiii...

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