L'or du Rhin

[Rafaella]

Parlons un peu de cet Or du Rhin, tout de même !!!
J'ai vu la première, et globalement, je suis assez d'accord avec toutes les critiques qui ont pu être publiées çà et là, très mi-figue-mi-raisin...
Passée la joie de voir enfin en vrai L'Or du Rhin, la wagnéromane de service que je suis a eu l'impression d'assister à deux spectacles en un... Une première moitié très timide dans la fosse, après un prélude raté (oh les couacs des cuivres, et point de ce murmure imperceptible, de cette eau qui sourd en un filet pour devenir peu à peu, sans qu'on s'en aperçoive, le grand fleuve impétueux qu'a voulu Wagner, imposant son flux massif dans un vrombissement de tourbillon...). Bref, deux premiers tableaux qui peinent beaucoup à démarrer, j'ai senti tout le monde très sur des oeufs, tension très palpable et du coup, fosse assez discrète, très loin de l'image qu'on a de Wagner. L'ennui guette. Il faut dire que ce qui se passe sur scène n'aide pas... Filles du Rhin sur escarpolettes avec robe rose et rehaut de poils pubiens et contour des têtons. Qui a dit vulgaire ? J'ai très bien entendu, alors que le coupable se dénonce, je ne punirai pas. Rhin constitué de mains gantées de rouge, assez bel effet, il faut dire, mais bon, ça fait assez gadget, tout ça. On se rend d'ailleurs assez vite compte que la mise en scène est constituée d'un assemblage de tout ce qu'a fait le théâtre allemand dans les années 1990, sans vision réellement cohérente, et avec parfois beaucoup de laideur. Le deuxième tableau voit ainsi les dieux perchés sur un gigantesque globe terrestre serti de néons fluos, dans un décor de poteaux portant étendards au nom de GERMANIA en lettres gothiques... Les dieux sont vêtus de poitrails couleur chair, genre le body double de Brad Pitt dans Troy. Qui a encore dit vulgaire ??? Sommet de nullité, l'arrivée des géants en costume d'alpiniste-cosmonaute (je ne saurais dire), qui viennent faire la révolution en brandissant des drapeaux rouges et en lançant des tracts dans la salle. Les lanceurs de tracts étaient juste derrière moi, ont fait du bruit pour se placer, et m'ont fait sursauter en frôlant mon oreille. Mon voisin de gauche a dit "C'est n'importe quoi." J'ai regardé le plafond jusqu'à la fin de ce tableau, quand tout à coup le vrombissement de l'orchestre m'a enfin tiré de ma torpeur...
Car tout à coup il se passait quelque chose, à la fois sur scène et dans la fosse. Jordan avait enfin décidé de se lâcher et de balancer du son, même s'il n'a pas tenu jusqu'au bout, et la vision du Nibelung, a défaut de noirceur putride, était efficace et presque belle : la boule d'or volée au premier tableau (les filles du Rhin restent sans bouger regarder Alberich, qui ne se dépêche pourtant pas, partir avec, tout en criant au voleur...) est découpée par une cisaille-pendule géante que les nains, à genou en deux groupes face à face et de part et d'autre de la boule, accompagnent d'un mouvement de bassin. J'ai pensé à Métropolis et à ces foules marchant au pas devant le Moloch. Hélas on retrouve les dieux en poitrail pour le dernier tableau et, si le globe terrestre a disparu, on a droit à un escalier géant en guise de Wallalah, que des personnages fagotés à la Leni Rifensthal ornent des lettres composant les mot GERMANIA... Je préférais le clin d'oeil à Fritz Lang, hein.
Bon, je ne sais trop quelle vision Gunter Kramer a voulu donner de cet Or du Rhin, je l'ai dit, j'ai plus l'impression d'un collage, d'images qui se veulent fortes, ou du moins très bien construites (y a pas à dire, ça fonctionne, je veux dire, on sent le travail, les répétitions, le savoir-faire, tout ça, c'est bien ficelé, c'est fluide, les chanteurs sont dirigés, tout ce qu'on veut, c'est pas la fiancée vendue), que d'une vision véritable, que d'une lecture, l'assimilation au nazisme, quand-même énorme, me semblant bien plate et dépassée...
Le plateau vocal n'est pas exceptionnel (ah, quand reverrons-nous Waltraud, Forbis, Selig et Gubanova ensemble...) mais assure, et fait peut-être même plus qu'assurer. Wotan un peu fatigué en fin de parcours... juste quand il faut tout balancer. Dommage. Sophie Koch magnifique, beaucoup plus convaincante que dans Werther à mon sens : une grande wagnérienne est en train de naître. Les dieux sont bien, je n'ai pas aimé Mime, devenu clown avec force maquillage et mimiques, et travesti pour finir en fille du Rhin, pas toujours audible et surtout, quel manque d'originalité dans le traitement de ce personnage. Les géants envoient du gros, surtout celui qui tue l'autre (ne me demandez pas les noms !!!), qui amasse son or en petit débardeur très très seillant avec force biceps. Un régal à la jumelle. Je n'ai pas aimé Erda, mais c'est une question d'appréciation de ce type de voix, pas de technique ou de quoi que soit d'objectif. Le héros de la soirée est incontestablement Alberich, mais comme pour les autres, c'est très bizarre : aucun problème pour entendre les voix, et tout à coup on n'entend plus rien. Problème d'acoustique à Bastille ? Nooooooooooon...
Bref, une soirée étrange, qui a mis du temps à démarrer, et qui a fait alterner le meilleur (sans que ça casse la baraque non plus) avec tout ce que je déteste (le filles du Rhin se sentent jeunes, alors elles jouent à se taper dans les mains comme dans la cour de l'école, ben oui, c'est simple, mais il fallait y penser). Pour la partie musicale, je pense que fort de son triomphe en ce soir de première, Philippe Jordan se sera plus détendu lorsque j'y retournerai le 22 et que, moins bridé, l'orchestre sera magnifique et la direction, plus ample.
En gros, ça ne peut que s'améliorer !!!

[La Vioque]

Merci pour ce CR qui pique la curiosité, même si ce n'est pas génial, tu sais faire naître "l'envie"...

[Clara]

Quel compte-rendu ! On a l'impression d'y être ! Est-ce que cette mise en scène très colorée et toute en exubérance n'annihile finalement pas le chant ?

[Rafaella]

Quel compte-rendu ! On a l'impression d'y être ! Est-ce que cette mise en scène très colorée et toute en exubérance n'annihile finalement pas le chant ?

Je ne sais pas, je ne saurais dire, celle très colorée et toute en exubérance du Roi Roger, pas plus que celle de Parsifal, n'annihilait en rien le chant, alors je ne vois pas pourquoi ce serait le cas cette fois-ci. Non, je pense que tout le monde avait une pression énorme sur les épaules et que le stress a un peu inhibé tout le monde. En même temps, si fait le compte, chaque personnage a finalement assez peu de répliques, et ça doit être terriblement difficile en quelques phrases de caractériser un personnage et d'imposer une marque vocale. Je le répète, ce sera forcément mieux lundi prochain !

[Clara]

Quel compte-rendu ! On a l'impression d'y être ! Est-ce que cette mise en scène très colorée et toute en exubérance n'annihile finalement pas le chant ?

Je ne sais pas, je ne saurais dire, celle très colorée et toute en exubérance du Roi Roger, pas plus que celle de Parsifal, n'annihilait en rien le chant, alors je ne vois pas pourquoi ce serait le cas cette fois-ci. Non, je pense que tout le monde avait une pression énorme sur les épaules et que le stress a un peu inhibé tout le monde. En même temps, si fait le compte, chaque personnage a finalement assez peu de répliques, et ça doit être terriblement difficile en quelques phrases de caractériser un personnage et d'imposer une marque vocale. Je le répète, ce sera forcément mieux lundi prochain !

Oui sans doute,c'est pour cela aussi que les premières sont parfois à éviter ? C'est la même chose au théâtre d'ailleurs !

[Rafaella]

Quel compte-rendu ! On a l'impression d'y être ! Est-ce que cette mise en scène très colorée et toute en exubérance n'annihile finalement pas le chant ?

Je ne sais pas, je ne saurais dire, celle très colorée et toute en exubérance du Roi Roger, pas plus que celle de Parsifal, n'annihilait en rien le chant, alors je ne vois pas pourquoi ce serait le cas cette fois-ci. Non, je pense que tout le monde avait une pression énorme sur les épaules et que le stress a un peu inhibé tout le monde. En même temps, si fait le compte, chaque personnage a finalement assez peu de répliques, et ça doit être terriblement difficile en quelques phrases de caractériser un personnage et d'imposer une marque vocale. Je le répète, ce sera forcément mieux lundi prochain !

Oui sans doute,c'est pour cela aussi que les premières sont parfois à éviter ? C'est la même chose au théâtre d'ailleurs !

J'aime bien les premières pour leur côté people (surtout quand on peut s'incruster au cocktail qui suit comme j'ai réussi à faire une fois - ce qui m'a valu une tape de Joyce sur l'épaule ), mais du coup j'aime aussi beaucoup retourner voir un spectacle quelque temps après, pour voir comment il a évolué...

[La Vioque]

Raf ayant piqué ma curiosité, je suis donc allée voir ce "truc" hier...Au niveau des voix, tout était moyen, pas de choses catastrophiques, mais pas non plus de grandes envolées.
Au niveau de la mise en scène, je n'ai pas aimé du tout, et quand Clara demande si cela ne nuit pas au chant, je pense qu'elle a raison. En particulier à un moment où les Géants, "bâtisseurs du château" arrivent en tenue d'égoutiers-militaires, (avec un casque de chantier de couleur bleue, bonjour le symbole), ou quand leurs copains, dans la salle, balancent des faux-tracs dans le public, cela fait tellement de bazar que l'on n'écoute même plus les chanteurs, toute l'attention est accaparée par les "fauteurs de trouble"...
Au niveau des costumes, c'est n'importe quoi, Les "filles du Rhin" ont été bien décrites par Raf, c'est le triomphe du bon goût...Je me réfère encore à Raf pour les dieux façon Ken/Barbie, avec des "armures en plastique imitant la nudité des bustes", que les chanteurs enlèvent pour symboliser la perte de leur jeunesse, puis doivent remettre sur scène au retour deFreia...Je passe sur le fait qu'ils ont été obligés de s'y mettre à plusieurs pour les réenfiler et clipser les pressions...
A la fin la montée au Walhalla, ils grimpent tous à un immense échafaudage qui prend toute la scène, jusqu'au plus haut possible...Sophie Koch a failli se prendre les pieds dans son "déguisement", je me suis dit "ils ne vont tout de même pas la faire grimper jusqu'en haut ?" (surtout que c'était très pentu...) et bien si...
Au moment des saluts, le public était très mitigé, avec des saluts polis du parterre et beaucoup de huées des étages...on n'a pas "perdu trop de temps" avec les rappels !
Malgré tout cela, qui peut paraître négatif, les 2 H 30 , sans entracte, sont passées comme une lettre à la poste, et même si ce n'est pas le spectacle que j'irais voir 2 ou 3 fois, j'ai passé une très bonne soirée.

[Rafaella]

Raf ayant piqué ma curiosité, je suis donc allée voir ce "truc" hier...Au niveau des voix, tout était moyen, pas de choses catastrophiques, mais pas non plus de grandes envolées.
Au niveau de la mise en scène, je n'ai pas aimé du tout, et quand Clara demande si cela ne nuit pas au chant, je pense qu'elle a raison. En particulier à un moment où les Géants, "bâtisseurs du château" arrivent en tenue d'égoutiers-militaires, (avec un casque de chantier de couleur bleue, bonjour le symbole), ou quand leurs copains, dans la salle, balancent des faux-tracs dans le public, cela fait tellement de bazar que l'on n'écoute même plus les chanteurs, toute l'attention est accaparée par les "fauteurs de trouble"...
Au niveau des costumes, c'est n'importe quoi, Les "filles du Rhin" ont été bien décrites par Raf, c'est le triomphe du bon goût...Je me réfère encore à Raf pour les dieux façon Ken/Barbie, avec des "armures en plastique imitant la nudité des bustes", que les chanteurs enlèvent pour symboliser la perte de leur jeunesse, puis doivent remettre sur scène au retour deFreia...Je passe sur le fait qu'ils ont été obligés de s'y mettre à plusieurs pour les réenfiler et clipser les pressions...
A la fin la montée au Walhalla, ils grimpent tous à un immense échafaudage qui prend toute la scène, jusqu'au plus haut possible...Sophie Koch a failli se prendre les pieds dans son "déguisement", je me suis dit "ils ne vont tout de même pas la faire grimper jusqu'en haut ?" (surtout que c'était très pentu...) et bien si...
Au moment des saluts, le public était très mitigé, avec des saluts polis du parterre et beaucoup de huées des étages...on n'a pas "perdu trop de temps" avec les rappels !
Malgré tout cela, qui peut paraître négatif, les 2 H 30 , sans entracte, sont passées comme une lettre à la poste, et même si ce n'est pas le spectacle que j'irais voir 2 ou 3 fois, j'ai passé une très bonne soirée.

Oui j'ai pas trop voulu charger la barque question mise en scène mais c'est tout à fait ça... Et pourtant la soirée n'est pas si désagréable, c'est tout le paradoxe de ce spectacle...

[Rafaella]

Les dieux sont bien, je n'ai pas aimé Mime, devenu clown avec force maquillage et mimiques, et travesti pour finir en fille du Rhin, pas toujours audible et surtout, quel manque d'originalité dans le traitement de ce personnage.

A moins qu'il ne s'agît de Loge, vous me pardonnerez, tous ces noms à coucher dehors, je les ai toujours confondus... Qu'on ne me demande pas de dire qui des deux est Froh et l'autre Doner, par exemple, ni Fasolt ou Fafner, là ça dépasse mes capacités...

[Alcina]

Les dieux sont bien, je n'ai pas aimé Mime, devenu clown avec force maquillage et mimiques, et travesti pour finir en fille du Rhin, pas toujours audible et surtout, quel manque d'originalité dans le traitement de ce personnage.

A moins qu'il ne s'agît de Loge, vous me pardonnerez, tous ces noms à coucher dehors, je les ai toujours confondus... Qu'on ne me demande pas de dire qui des deux est Froh et l'autre Doner, par exemple, ni Fasolt ou Fafner, là ça dépasse mes capacités...

Donner ça doit être celui qui a un marteau, je crois.

[Violetta]

Oui, c'est ça. Ridicule d'ailleurs son petit marteau de 20 cm avec lequel il veut taper le gros géant taillé comme une armoire à glaces !
On y croit beaucoup.
Pareil quand il se met à tourner comme un fou sur lui-même car il a un voile sur la tête !!! Le pauvre.

[Alcina]

Oui, c'est ça. Ridicule d'ailleurs son petit marteau de 20 cm avec lequel il veut taper le gros géant taillé comme une armoire à glaces !
On y croit beaucoup.
Pareil quand il se met à tourner comme un fou sur lui-même car il a un voile sur la tête !!! Le pauvre.

[Rafaella]

Oui, c'est ça. Ridicule d'ailleurs son petit marteau de 20 cm avec lequel il veut taper le gros géant taillé comme une armoire à glaces !
On y croit beaucoup.
Pareil quand il se met à tourner comme un fou sur lui-même car il a un voile sur la tête !!! Le pauvre.

Dis-en un peu plus, je sens que tes impressions nous amuseraient beaucoup !!!

[Invité]

C'est super de vous lire en détails quand on ne peut y aller, ainsi on se fait une idée bien réelle de part vos réactions,et de ce qu'on sait de l'ouvrage. Vous savez( ou pas )que je lis en principe tjs le Canard et quand je le manque ça 'me' manque!
Là vous qui avez vu et réagi il faut lire le paragraphe de Décygnes alias Pierre Combescot, sous titré "(Non, Rhin de Rhin...)"'
""PLOUF! nous y revoilà dans le Rhin, cet aquarium à putes, où, pour trouver plus michetonneuse que celle que nous a servie l'Opéra-Bastille, faut se lever tôt.( ...) (suite de détails croustillants que vous avez tous évoqués)
résumé cocasse de l'histoire ensuite, pour arriver à son ressenti critique déjà prévisible d'entrée:
"Hélas! rien n'était très chatoyant....ni l'orchestre, que l'on sentait poussif sous la baguette du charmant Philippe Jordan. Il cherchait ses marques et nous livrait l'oeuvre par morceaux choisis. Il y avait bien de l'art dans sa direction mais au final rien vraiment n'en émergeait. On doit avouer que la mise en scène de Günter Krämer et les décors de Jürgen Bäckman n'aidaient en rien. Un fatras d'idées pas abouties. Les torses orthopédiques des dieux devraient nous retenir à jamais de faire de la gonflette. Falk Struckmann est un Wotan qui a perdu beaucoup de son mordant, Sophie Koch, en Fricka, se promène dans son rôle avec élégance sans vraiment savoir où elle se trouve, Kiu Lin Zhang en Erda a fière allure, les putes aquatiques gargarisent leur entrecuisse avec bonheur. Peter Sidhom en Alberich éructe sa malédiction avec la violence qu'il faut. Cependant c'est Kim Begley qui en Loge rafle la mise. C'est un vieux renard du théâtre, il est le feu mais il est aussi la magie".
Voilà, je dois être bien barjo pour adorer Luc Décygnes!

[Violetta]

Dis-en un peu plus, je sens que tes impressions nous amuseraient beaucoup !!!

Oh bah le pire c'est que n'étant pourtant pas une wagnérienne forcenée, j'ai passé les 2h30 sans m'ennuyer, donc ce ne devait pas être si nul que ça.

Question mise en scène, costumes et décors :

Bon, les filles du Rhin déguisées en Ivana Trump et leurs costumes ignobles, ça m'a piqué les yeux. (Pompon quand elles l'enlèvent et tombent les perruques après s'être fait dérobé l'or : on comprend vaguement le masseage, mais c'est hyper moche)

Loge déguisé en clown pourquoi pas... mais quand il se met lui aussi le costume des filles car il raconte leur histoire... merci pour les points sur les "i". C'était au cas où le public ne suive pas ? Bref, naze.

Les costumes des Dieux... QUELLE HORREUR ! Grotesque. Ses faux-pecs et ces faux seins. Je me demande à quel point ce n'est pas fait exprès. Mais dans tous les sens que je le prenne, volontaire ou pas... ça reste débile et moche, donc au final peu importe.
Là encore mention spéciale quand ils les tombent et doivent ensuite les remettre en perdant/récupérant leurs jeunesse ! Merci encore, pour l'explication de texte mochissime.

Bon les géants (mi-GIGN Mi-plombier/dépanneur) qui manifestent et jettent des tracts parce qu'ils ne sont pas payés... AU SECOURS ! En plus ça brouille l'écoute !

Le Germania et les Dieux du stade à la fin en rajoutant les casques (à la paquet de gauloise) (et qu'en plus Koch ne pouvait pas vraiment enfiler à cause de sa coiffure) => la cerise sur le gâteau.

Alors oui, il y a de beaux moments ou intéressants... mais au final noyés sous une masse de débilités crasses, de symboles à 2 balles ou malvenus. Evidemment pendant que l'on pouffe, on ne s'ennuie pas. C'est peut-être ça le truc.

Question chant, j'ai trouvé le plateau assez équilibré. Bon, je n'y connais rien en Wagner, donc... voilà quoi.
Idem, Wotan fatiguait sur la fin, dommage.
Koch mieux là qu'en Charlotte, car elle a moins à essayer de faire passer quelque chose. Mais qu'est-ce que c'est plaqué et peu vécu. De près, c'est même un peu grotesque, mais on me répondra que c'est fait pour être vu de loin. Vocaement pas mal, mais elle ne met pas la rouste aux autres, alors qu'elle est présentée comme LA STAR de la distribution.

[Alcina]

ça brouille l'écoute !

[La Vioque]

ça brouille l'écoute !

Je suis sûre qu'elle va être contente de voir que certains suivent !!!!

[Violetta]

Ouiiiiiiiiiiiiiiii...

[Rafaella]

ça brouille l'écoute !

Je suis sûre qu'elle va être contente de voir que certains suivent !!!!

Moi pas cpmprendre...
Par contre ça fait plusieurs fois que je lis que les fille du Rhin se dessapent et enlèvent leur perruque, mais alors je n'en ai absolument AUCUN souvenir !!! Pourtant à ce moment-là je ne regardais pas encore le plafond pour passer le temps...

[Violetta]

Bah c'est juste après qu'Alberich tire la boule... paradoxalement elles ont les boules aussi du coup (on ne comprend plus rien ) et elles retirent leur superbe costume.

[Alcina]

ça brouille l'écoute !

Je suis sûre qu'elle va être contente de voir que certains suivent !!!!

Moi pas cpmprendre...

Inverse les syllabes chérie

[Rafaella]

ça brouille l'écoute !

Je suis sûre qu'elle va être contente de voir que certains suivent !!!!

Moi pas cpmprendre...

Inverse les syllabes chérie

Ayé moi y en avoir compris

[Rafaella]

Bah c'est juste après qu'Alberich tire la boule... paradoxalement elles ont les boules aussi du coup (on ne comprend plus rien ) et elles retirent leur superbe costume.

Alors ce soir ça ne m'a pas échappé, j'ai bien vu, mais si bien sûr c'est très compréhensible, comme qand ls dieux enlèvent leur couenne (copyright Alcina). C'est juste moche et superflu.
Bon, ben j'y suis retournée et... QUELLE SOIREE !!! Rien de comparable à la première, musicalement parlant : le prélude est parfaitement maîtrisé, le crescendo donne le frisson, et à part le trio des filles du Rhin qui décidément ne passe pas, la direction est splendide et la tension qui manquait tant est permanente, alliée à un souffle qui, enfin, permet d'entrevoir l'épique derrière cette direction dite chambriste... Superbe orchestre et superbe direction, le final m'a laissée baba (j'en avais même oublié le GERMANIA, dont j'ai tout de suite réussi à faire abstraction) et au baissé de rideau, j'étais toute tremblotante sur mon fauteuil, le souffle coupé. Je n'ai ce soir qu'une envie : y retourner...
Si la Walkyrie est du même niveau, ça va cracher du feu, dans la fosse, c'est moi qui vous le dis !!!

Les chanteurs étaient aussi en meilleure forme, et la mise en scène, toujours aussi toute pourrie et inutile (j'hésite entre bête, mièvre et puérile, en fait) mais ce qui est bien quand on y retourne, c'est qu'on peut observer des détails et figurez-vous que j'ai enfin décrypté le jeu de mains jeu de vilains des filles du Rhin : il s'agit d'un savant croisement entre la Macarena et Mylen Farmer à son meilleur, ambiance...

[Alcina]

Je ne peux que plussoyer (et plussainer) : musicalement, c'était SOMPTUEUX !
Mais la mise en scène, c'est pas possible ! Au début, je me disais, en fait, ça va encore, et après, c'était ignoble. Parce que souvent, c'est coimplètement ridicule en plus d'être moche (j'ai d'ailleurs étouffé mes rires à plusieurs reprises, c'était trop drôle). Par exemple quand la musique annonce de terribles géants et que ce sont deux pauvres types avec leurs banderolles CGT et leur commando qui arrivent, ou bien quand les figurants font tous en choeur la grenouille. Mais surtout à chaque fois que Donner se fait menaçant et brandit avec conviction un tout petit marteau. Enorme ! Le pauvre, il a une voix géniale sinon !
Du coup, on ne croit pas à grand chose scéniquement, personne n'est pris au sérieux. On se croirait limite dans Platée ou Offenbach parfois, alors que c'est le Ring, bon Dieu !
C'est vraiment se moquer du monde. La plupart des effets sont redondants donc inutiles, ou grotesque, donc inutiles. Et le final, c'est le pompom ! je ne vois absolument pas ce que la lecture faite ainsi peut apporter, et c'est extrêmement discutable.

Question pratique : comment les chanteurs font-ils pour chanter avec toute cette fumée, ça doit piquer la gorge, non ?

[Violetta]

Ouiiiiiiiiiiiiii... Donner et son marteau, j'ai failli en éclater de rire.
A de trop nombreuses reprises je me suis dit "mon Dieu, c'est grotesque" d'ailleurs... Que ce grotesque soit assumé ou involontaire, j'ai trouvé ça débile et peu pertinent.
Bref.

Ah oui la fumée. On aurait dit les émissions de variété des années 80 où ils ne pouvaient pas s'en passer ou de mauvaises boîtes de nuit. (et bonjour l'odeur)

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