A venir, La Walkyrie au Met !!!

[Rafaella]

Avec Jomaaaaaaaaaaaaaaas !!!
Place retiree hier, spectacle lundi soir, j'ai hate de vous raconter !!!

[apoline]

Avec Jomaaaaaaaaaaaaaaas !!!
Place retiree hier, spectacle lundi soir, j'ai hate de vous raconter !!!

et moi, de te lire !
J'ai parcouru un CR de la première qui m'inquiète grandement... ( la direction de Levine, Voigt, la mes....tout avait l'air d'être à jeter) pas Jonas pourtant !

[Rafaella]

Avec Jomaaaaaaaaaaaaaaas !!!
Place retiree hier, spectacle lundi soir, j'ai hate de vous raconter !!!

et moi, de te lire !
J'ai parcouru un CR de la première qui m'inquiète grandement... ( la direction de Levine, Voigt, la mes....tout avait l'air d'être à jeter) pas Jonas pourtant !

On a du lire la meme chose, mais les critiques americains sont elogieux... On verra bien, c'est demain !!!

[Violetta]

Perso j'ai entendu beaucoup de bien de la direction de Levine (faut dire qu'à côté de la daube infâme que nous as fait subir Jordan à Bastille, tout devient génial)... de Jonas et de Eva-Maria !

[Rafaella]

Perso j'ai entendu beaucoup de bien de la direction de Levine (faut dire qu'à côté de la daube infâme que nous as fait subir Jordan à Bastille, tout devient génial)... de Jonas et de Eva-Maria !

C'est qui c'est qui c'est qui ??? La tempete eclate dans 6h30, je n'en peux mais !!!

[La Vioque]

Bonne soirée à toi !

[Rafaella]

Bon alors avant un vrai CR de la mort qui tue (j'espere que j'aurai le temps), un tout petit avant gout en un mot :

Spoiler:

[Rafaella]

Alors alors...
Comme j'ai vu 3 Walkyries en un an, je vais m'essayer à la comparaison entre Bastille, la Scala et le Met.

Commençons par le casting, avec un gros gros dilemme : Milan, ou New York ? La Walkyrie de la Bastille est ici hors jeu : avec un couple Sigmung/Sieglinde aussi atroce, il était difficile de faire pire !!! A ce stade, c'est New York qui remporte la palme avec un Jonaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas une fois de plus admirable de bout en bout. Je sèche un peu pour l'analyse tant tout semble couler de source dans sa bouche : son Werther était évident, son Florestan était évident, son Alfredo était évident... son Sigmund est évident, sans que jamais ça ne tourne à la démonstration de génie ou au cabotinage. Il est Sigmund, "et puis c'est tout," comme dit Philippe Lucas dan la pub pour l'électricité. Alors, que dire qu'on n'ait pas déjà dit, la science du phrasé, la musicalité, la profondeur du timbre... Ah, si : il porte très très bien la cote de maille... Un immense artiste qui a prouvé une fois de plus qu'il était le plus grand. Autant dire qu'on ne peut pas lui coller n'importe qui pour lui donner la réplique : Eva-Maria Westbroek, pour le coup, m'a vraiment bluffée !!! Je ne sais pas pourquoi je m'y attendais un peu moins puisque j'avais été scotchée par sa Lady Mac Beth de Mzensk, mais alors là, en Sieglinde, elle est merveilleuse et très très bien assortie à Kaufman. J'ai adoré sa voix, chaude et puissante, j'ai adoré son investissement, total, et je pardonne une dernière phrase de l'acte III bien manquée tout de même pusiqu'elle était souffrante trois jours avant et s'était fait remplacer. Une grande artiste, elle aussi, et qui m'a rappelé... la grande Waltraud, c'est vous dire si j'ai frissonné durant tout ce premier acte... Une Waltraud qu'on annonce finie à chaque nouvelle apparition mais qui chaque fois montre qu'on peut toujours compter sur elle, comme dans cette Walkyrie milanaise où elle fut éblouissante. Les aigus ont fui définitivement semble-t-il, mais tout la caractérisation est extraordinaire et le timbre, toujours aussi séduisant à mes oreilles qui aiment ces voix immédiatement reconnaissables et ces grandes tragédiennes. Dommage qu'on lui ait affublé Simon O-Neill en Sigmund tant il est pataud et nasillard, malgré une vaillance à toute épreuve...
Après un premier acte new yorkais aussi intense, le risque était grand que la suite redescende un peu, et ça n'a pas manqué, en partie parce que de ce côté là, la distribution féminine milanaise quelques mois plus tôt était simplement parfaite. J'aurais apprécié la Fricka de Stéphanie Blythe, comme j'avais apprécié celle d'Yvonne Naef à Bastille, si je n'avais pas vu celle d'Ekaterina Gubanova à Milan. Quand les deux autres sont très efficaces à défaut d'être raffinée, Gubanova, déjà géniale en Brangane, scotche par sa classe, sa majesté, sa dignité, sa ligne de chant, son timbre velouté, son raffinement, sa déchirure feutrée. Il est grand temps que cette chanteuse devienne la star que toutes les maisons d'opéra s'arracheront, c'est une immense wagnérienne... Aussi immense que Nina Stemme qui en Brunnhilde achevait de parfaire une distribution féminine parfaite à Milan. Elle a tout ce que Dalayman, vue à Bastille, n'a pas (sans pour autant démériter) : un timbre bien à elle, une musicalité, un charisme, un pouvoir de séduction... Toute la différence entre une très bonne Brunnhilde et une très grande Brunnhilde... Ce que n'est assurément pas celle de Deborah Voigt. Malgré un bel investissement et un petit rire très bienvenu en clôture des Hojotoho, elle est ensuite capable du meilleur (la première partie de l'annonce la mort, très martiale, très sobre) comme du pire (la deuxième partie de l'annoce de la mort, où elle joue les hystériques et se pète les cordes vocales). Elle fait toutes les notes et sauve la soirée, mais elle n'a clairement pas la voix du rôle. Reste Wotan et là je dois avouer que c'est celui de la Bastille qui m'a le plus convaincue. J'ai oublié celui de la Scala, inaudible et figé, et Terfel m'a déçue : peu en voix à l'acte deux, il se lâche au III mais reste en deçà, il manquait quelque chose que je n'arrive pas à définir, mais je suis restée sur ma faim. Est-il vraiment fait pour le rôle ?
Côté fosse, c'est un peu... faussé pour la Scala : de mon fond de loge je n'entendais pas l'orchestre, donc je ne peux dire. Je n'entendais pas non plus l'orchestre à Bastille alors que j'étais au 9è rang de l'orchestre... C'est donc Levine qui m'a le plus emballée : ce n'est pas toujorus propre, notamment dans les "grands" moments (prélude du II, que j'adore, chevauchée des Walkyries...), mais alors quel sens du drame, quelle énergie, quelle vie ! Puissance et sensualité mélangées, on vibre et on frissonne à la fois, avec de très très belle couleurs.
J'attendais beaucoup de la mise en scène de Robert Lepage, surtout après l'horreur vue à Bastille et la froideur chic et toc subie à Milan. J'en suis ortie partgagée. D'un côté, son dispositif scénique, ces fameuses 24 lames de bois montées sur pivot, permettent de superbes effets (les new yorkais ont même applaudi par dessus la chevauchée) et de très belles images : la forêt, la horde de Hunding, l'arrivée de Brunnhilde sur un cheval-aigle, l'embrasement du rocher... D'un autre côté, le spectacle se résume à ces beaux effets, l'ensemble état très statique et le dispositif empêchant tout naturel aux chanteurs. Côté imagerie, c'est au moins cohérent à l'intérieur de l'oeuvre comme par rapport à l'Or du Rhin que j'avais vu au ciné. On est toujours dans un univers d'heroic fantasy, entre Star Wars et Lord of the Rings : Lepage raconte une histoire et ça fonctionne, au moins on est quelque part, on a un vrai choix, pas du gloubiboulga merdique à la Kramer, ni du Christian Lacroix façon Scala. Et pour une fois qu'on a de vraies Walkyries à cheval... En repensant au public américain, atroce, situé quelque part entre Dallas et Disneyland (j'étais dans une loge Disney), je me dis finalement que Hollywood a suffisamment puisé au Ring pour que le Ring puise désormais à Hollwood, et que Lepage, à défaut de la révolution annoncée, offre au public américain les images qui le font vibrer : c'est spectaculaire et ça ne va pas chercher plus loin, comme une superproduction hollywoodienne...

Bilan :
Bastille pour son Wotan et ses Walkyries
Milan pour son casting féminin parfait
New York pour son couple de jumeaux, son orchestre et ses images spectaculaires.
Donc : victoire du Met mais dommage qu'ils n'aient pu avoir Nina Stemme quand-même !!!

[La Vioque]

Merci pour ce beau compte-rendu...tu fais mieux que les journalistes tv...bravo, encore !

[apoline]

Merci pour ce beau compte-rendu...tu fais mieux que les journalistes tv...bravo, encore !

+1

Il me tarde samedi,
au ciné?
oui, mais c'est mieux que rien!

[Rafaella]

Merci pour ce beau compte-rendu...tu fais mieux que les journalistes tv...bravo, encore !

+1

Il me tarde samedi,
au ciné?
oui, mais c'est mieux que rien!

Et tu auras Jonaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas en gros plan... Raconte-nous tes impressions !!!

[Rafaella]

C'est pas un truc de fou ça ?

[apoline]

Je ne connais rien à Wagner, et je n'ai pas envie de connaître tant ça me barbe rapidemant.. 5 minutes et basta!
Pour faire plaisir, et parce que j'ai l'esprit ouvert ( Aïe, les chevilles! ), j'ai promis de voir ce Ring.
J'avais été séduite par l'Or du Rhin mais j'appréhendais cette Walkhüre...5h ! faut pas pousser quand même ! et sincèrement, je pensais que j'allais m'emm... comme un rat mort.
J'ai eu tout faux. J'ai été subjuguée de bout en bout! quelle magnifique représentation! Rien à jeter, absolument rien.
Jonas a éclaboussé de toute sa classe un plateau déjà exceptionnel, Terfel m'a paru encore plus géant que dans le Rheingold, Woestbruck ( pardon pour l'orthographe) était tragique et passionnée, Voight m'a paru un peu en retrait, je n'aime pas beaucoup son timbre de voix mais quelle vaillance dans l'incarnation, mention pour les autres également. Mais Jonas m'a laissé une impression extraordinaire: un charisme, une présence, des fulgurances dans le chant, le premier acte a été magique et comment qualifier le troisième, le duo père- fille sublime.
J'ai aimé la mes, les costumes, cette atmosphère de contes héroïc fantaisy de BD. Levine n'a pas démérité loin de là, l'orchestre m'a semblé très bon.
Bref, une soirée magique, tellement magique que je n'ai pu supporter plus de 2 actes, les Brigands d'Offenbach qui étaient donnés le lendemain à l'opéra de Toulon, incapable que j'étais de rentrer dans cet opéra bouffe, encore sous le charme de ce que j'avais entendu la veille.

[Rafaella]

Je ne connais rien à Wagner, et je n'ai pas envie de connaître tant ça me barbe rapidemant.. 5 minutes et basta!
Pour faire plaisir, et parce que j'ai l'esprit ouvert ( Aïe, les chevilles! ), j'ai promis de voir ce Ring.
J'avais été séduite par l'Or du Rhin mais j'appréhendais cette Walkhüre...5h ! faut pas pousser quand même ! et sincèrement, je pensais que j'allais m'emm... comme un rat mort.
J'ai eu tout faux. J'ai été subjuguée de bout en bout! quelle magnifique représentation! Rien à jeter, absolument rien.
Jonas a éclaboussé de toute sa classe un plateau déjà exceptionnel, Terfel m'a paru encore plus géant que dans le Rheingold, Woestbruck ( pardon pour l'orthographe) était tragique et passionnée, Voight m'a paru un peu en retrait, je n'aime pas beaucoup son timbre de voix mais quelle vaillance dans l'incarnation, mention pour les autres également. Mais Jonas m'a laissé une impression extraordinaire: un charisme, une présence, des fulgurances dans le chant, le premier acte a été magique et comment qualifier le troisième, le duo père- fille sublime.
J'ai aimé la mes, les costumes, cette atmosphère de contes héroïc fantaisy de BD. Levine n'a pas démérité loin de là, l'orchestre m'a semblé très bon.
Bref, une soirée magique, tellement magique que je n'ai pu supporter plus de 2 actes, les Brigands d'Offenbach qui étaient donnés le lendemain à l'opéra de Toulon, incapable que j'étais de rentrer dans cet opéra bouffe, encore sous le charme de ce que j'avais entendu la veille.

Et une wagneromane de plus, une !!! Il faut absolument que tu trouves les DVD de la Tétralogie de Chéreau, indépassable !!! Et si tu peux faire le déplacement jusqu'à Lyon pour voir Tristan en juin...

[La Vioque]

Merci pour tes impressions, et d'après ce que tu en dis, je comprends que le lendemain tu aies eu du mal à te contenter de quelque chose d'autre !

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