La Traviata en direct d'Orange!
4 participants
La Traviata en direct d'Orange!
A ne pas manquer, à partir de 21h45 sur France 2, mercredi 15 juillet:
La Traviata , retransmise en direct des Chorégies d'Orange avec Patrizia Ciofi , Vittorio Grigolo, Marzio Giossi.
Orchestre Philarmonique de Radio France, sous la direction de Myung-Whun Chung.
La Traviata , retransmise en direct des Chorégies d'Orange avec Patrizia Ciofi , Vittorio Grigolo, Marzio Giossi.
Orchestre Philarmonique de Radio France, sous la direction de Myung-Whun Chung.
Clara- Messages : 1070
Points : 1232
Réputation : 100
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 63
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Espérons que Ciofi ait récupéré de son gros rhume.
Sinon début août, ils retransmettent aussi Pagliacci et Cavalleria Rusticana avec Alagna, Mula, BUM etc.
Sinon début août, ils retransmettent aussi Pagliacci et Cavalleria Rusticana avec Alagna, Mula, BUM etc.
Violetta- Messages : 2375
Points : 2857
Réputation : 170
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 44
Localisation : à l'ouest
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Patrizia Ciofi : «Orange m'impressionne»
Propos recueillis par Christian Merlin
10/07/2009 | Mise à jour : 10:40
figcom_sep_bulle='avec';
figcom_sep_bulle=false;
| Ajouter à ma sélection
Samedi soir, la soprano italienne ouvrira les Chorégies, le plus ancien festival français.
Elle s'apprête à interpréter Violetta dans La Traviata au Théâtre antique d'Orange, dans une mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia, avec l'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par le chef coréen Myung-Whun Chung.
LE FIGARO. - Vous êtes aussi à l'aise dans le baroque, Mozart, Donizetti ou Verdi : quelle est votre identité vocale ?
Patrizia CIOFI. -Au départ, je suis clairement un soprano lyrique colorature. Mais à partir de là, tout ce que j'ai fait était à la limite de mes moyens : Donna Anna à 22 ans, Violetta à 26. On m'a mise en garde, mais je me lançais dans ces défis avec prudence : en apprenant dans une troupe de jeunes chanteurs sous la houlette du grand pédagogue Claudio Desderi, en pliant ma voix avec souplesse aux exigences du style de chaque musique, en compensant mon manque de puissance vocale par une bonne technique de projection, et surtout en recherchant toujours l'expressivité à travers le mot.
L'aspect théâtral semble essentiel dans vos interprétations.
Je ne me considère pas comme une cantatrice : je fais du théâtre à travers la voix. C'est pourquoi je n'ai jamais une interprétation figée d'un personnage. Avec chaque metteur en scène, je fais table rase de mes interprétations précédentes. À Orange, Frédéric Bélier-Garcia en fait un personnage fragile, délicat. Cela peut surprendre au Théâtre antique, mais il y a une sorte d'intimité dans ce lieu immense, quelque chose qui passe dans le mur, dans les pierres. Quand je chante à Orange, l'émotion me tombe dessus.
Sur scène, vous semblez tiraillée entre une immense pudeur et une grande intensité d'actrice.
C'est ma contradiction. Je suis une timide et j'ai toujours utilisé le théâtre pour me découvrir comme personne. Chanter est pour moi comme être sur le divan du psy. ­­­J'ai ainsi économisé beaucoup d'argent ! Parfois, j'ai envie de tout donner sur scène et je sens que je ne peux pas le faire, alors je me fais violence. C'est comme dans la vie courante : j'ai dû apprendre à m'ouvrir aux autres, mais j'ai toujours en moi cette envie de m'échapper, de rester seule. Je suis un ours, j'aime la solitude. Mais je crois aussi que le public sent cette pudeur et la perçoit comme une sincérité.
Une cantatrice chante et joue avec son corps : est-ce un problème pour vous ?
Quand je me présente au public, j'ai l'impression de lui dire « excusez-moi, je voudrais vous montrer mon âme, mais je dois pour cela passer par le corps ». J'ai des complexes depuis l'adolescence : lorsque, dans Alcina au Palais Garnier, Robert Carsen m'a demandé d'être en minijupe ou en déshabillé, j'ai voulu prendre la ­fuite, mais une voix en moi m'a dit que je devais le faire. C'est la même chose avec ma voix : je lutte depuis le début contre ce timbre un peu voilé, dont vous dites qu'il fait ma particularité, mais que je n'aime pas ! J'aimerais que ma voix sorte facilement, or il a toujours fallu que je travaille, que je construise énormément. Ce qui en même temps est un atout, car cela évite de se reposer sur ses facilités. Je manque terriblement d'estime de moi : les ovations délirantes ne me font pas plaisir si je ne suis pas satisfaite de ma prestation. Si un million de personnes m'aiment, je suis désespérée si une seule ne m'aime pas. Et le plus souvent, cette personne-là, c'est moi !
Si vous mettez votre âme à nu sur scène, qui voyons-nous : Violetta ou Patrizia ?
Je vais vous raconter une histoire. J'ai consulté un psychanalyste : bien qu'amateur de lyrique, il ne voulait pas me voir chanter pendant la cure, pour ne pas mélanger les genres. Puis il s'est décidé à venir m'entendre à l'Opéra Bastille. Il m'a ensuite appelée pour me dire : « En vous voyant sur scène, j'ai enfin vu la vraie Patrizia. » En fait, je ne suis pas une chanteuse : je suis une âme en recherche.
Propos recueillis par Christian Merlin
10/07/2009 | Mise à jour : 10:40
figcom_sep_bulle='avec';
figcom_sep_bulle=false;
| Ajouter à ma sélection
Samedi soir, la soprano italienne ouvrira les Chorégies, le plus ancien festival français.
Elle s'apprête à interpréter Violetta dans La Traviata au Théâtre antique d'Orange, dans une mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia, avec l'Orchestre philharmonique de Radio France dirigé par le chef coréen Myung-Whun Chung.
LE FIGARO. - Vous êtes aussi à l'aise dans le baroque, Mozart, Donizetti ou Verdi : quelle est votre identité vocale ?
Patrizia CIOFI. -Au départ, je suis clairement un soprano lyrique colorature. Mais à partir de là, tout ce que j'ai fait était à la limite de mes moyens : Donna Anna à 22 ans, Violetta à 26. On m'a mise en garde, mais je me lançais dans ces défis avec prudence : en apprenant dans une troupe de jeunes chanteurs sous la houlette du grand pédagogue Claudio Desderi, en pliant ma voix avec souplesse aux exigences du style de chaque musique, en compensant mon manque de puissance vocale par une bonne technique de projection, et surtout en recherchant toujours l'expressivité à travers le mot.
L'aspect théâtral semble essentiel dans vos interprétations.
Je ne me considère pas comme une cantatrice : je fais du théâtre à travers la voix. C'est pourquoi je n'ai jamais une interprétation figée d'un personnage. Avec chaque metteur en scène, je fais table rase de mes interprétations précédentes. À Orange, Frédéric Bélier-Garcia en fait un personnage fragile, délicat. Cela peut surprendre au Théâtre antique, mais il y a une sorte d'intimité dans ce lieu immense, quelque chose qui passe dans le mur, dans les pierres. Quand je chante à Orange, l'émotion me tombe dessus.
Sur scène, vous semblez tiraillée entre une immense pudeur et une grande intensité d'actrice.
C'est ma contradiction. Je suis une timide et j'ai toujours utilisé le théâtre pour me découvrir comme personne. Chanter est pour moi comme être sur le divan du psy. ­­­J'ai ainsi économisé beaucoup d'argent ! Parfois, j'ai envie de tout donner sur scène et je sens que je ne peux pas le faire, alors je me fais violence. C'est comme dans la vie courante : j'ai dû apprendre à m'ouvrir aux autres, mais j'ai toujours en moi cette envie de m'échapper, de rester seule. Je suis un ours, j'aime la solitude. Mais je crois aussi que le public sent cette pudeur et la perçoit comme une sincérité.
Une cantatrice chante et joue avec son corps : est-ce un problème pour vous ?
Quand je me présente au public, j'ai l'impression de lui dire « excusez-moi, je voudrais vous montrer mon âme, mais je dois pour cela passer par le corps ». J'ai des complexes depuis l'adolescence : lorsque, dans Alcina au Palais Garnier, Robert Carsen m'a demandé d'être en minijupe ou en déshabillé, j'ai voulu prendre la ­fuite, mais une voix en moi m'a dit que je devais le faire. C'est la même chose avec ma voix : je lutte depuis le début contre ce timbre un peu voilé, dont vous dites qu'il fait ma particularité, mais que je n'aime pas ! J'aimerais que ma voix sorte facilement, or il a toujours fallu que je travaille, que je construise énormément. Ce qui en même temps est un atout, car cela évite de se reposer sur ses facilités. Je manque terriblement d'estime de moi : les ovations délirantes ne me font pas plaisir si je ne suis pas satisfaite de ma prestation. Si un million de personnes m'aiment, je suis désespérée si une seule ne m'aime pas. Et le plus souvent, cette personne-là, c'est moi !
Si vous mettez votre âme à nu sur scène, qui voyons-nous : Violetta ou Patrizia ?
Je vais vous raconter une histoire. J'ai consulté un psychanalyste : bien qu'amateur de lyrique, il ne voulait pas me voir chanter pendant la cure, pour ne pas mélanger les genres. Puis il s'est décidé à venir m'entendre à l'Opéra Bastille. Il m'a ensuite appelée pour me dire : « En vous voyant sur scène, j'ai enfin vu la vraie Patrizia. » En fait, je ne suis pas une chanteuse : je suis une âme en recherche.
Clara- Messages : 1070
Points : 1232
Réputation : 100
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 63
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Merci ...
Zac- Administrateur
- Messages : 2999
Points : 3521
Réputation : 232
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 56
Localisation : in the middle of the night
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Merci, il va falloir trouver une occupation avant pour ne pas être obligés de regarder "faites entrer l'accusé"...
La Vioque- Messages : 1313
Points : 1533
Réputation : 142
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 71
Localisation : Région parisienne
Re: La Traviata en direct d'Orange!
La Vioque a écrit:Merci, il va falloir trouver une occupation avant pour ne pas être obligés de regarder "faites entrer l'accusé"...
Selon Télérama, Marie Duplessis "méritait mieux que cette évocation sans souffle" présentée donc à 20h35 , avant le direct.
Clara- Messages : 1070
Points : 1232
Réputation : 100
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 63
Zac- Administrateur
- Messages : 2999
Points : 3521
Réputation : 232
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 56
Localisation : in the middle of the night
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Bon , vite fait , depuis le nombre d'années que je bosse de nuit , je n'ai JAMAIS eu l'occasion de voir un opéra à la télé , et là ,
JE PRENDS MON PIEDS !!!!!!!
JE PRENDS MON PIEDS !!!!!!!
Zac- Administrateur
- Messages : 2999
Points : 3521
Réputation : 232
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 56
Localisation : in the middle of the night
Re: La Traviata en direct d'Orange!
Je n'en ai pour l'instant vu qu'un fragment donc je réserve mon avis ! Difficile de faire fi de certaines interprétations antérieures que l'on garde à l'esprit ! On attend toujours quelque chose de nouveau chaque fois qu'un rôle est revisité !
Clara- Messages : 1070
Points : 1232
Réputation : 100
Date d'inscription : 06/04/2009
Age : 63
Sujets similaires
» La traviata
» La Traviata - Zürich
» La Traviata de Dessay
» Carmen en direct de la Scala ce soir sur Arte
» La Traviata (Verdi) - Wiener Staatsoper - 7 et 11 mai 2009
» La Traviata - Zürich
» La Traviata de Dessay
» Carmen en direct de la Scala ce soir sur Arte
» La Traviata (Verdi) - Wiener Staatsoper - 7 et 11 mai 2009
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum