Don Carlo, Bastille

[Rafaella]

Excellentes impressions de générale. La musique est toujours aussi magnifique, dans une direction beaucoup classique que l'an passé, beaucoup moins hystérique aussi (et probablement moins captivante). La mise en scène fonctionne toujours aussi bien et, divine merveille, le casting est bien meilleur que l'an passé, surtout côté femmes !!!
Vous me direz que ce n'est pas très compliqué de faire mieux que Tarama Avery et Yvonne Naf Naf (ce dernier j'y mets mon copyright, je vous préviens). Donc, on va pas s'attarder sur les noms des chanteuses, à coucher dehors, juste vous dire qu'Elisabeth n'est pas la voix du siècle mais que tout de même, ça claque et ça projette, beau jeu d'actrice en plus (au III, cheveux lâchés aux épaules et en robe de chambre pastel, on dirait Deneuve dans Belle de jour, je vous jure, et j'ai cru voir une larme, aussi...). Eboli, je n'arrive pas à savoir car ce qu'elle fait est très bizarre, on dirait qu'elle est schizo, tantôt en voix de tête, tantôt en bonne grosse voix de gorge, un peu comme Gollum, ou comme Catherine Ringer dans la sorcière et l'inquisiteur, quand elle chante le dialogue entre les deux. Sa voix n'est pas particulièrement belle non plus, mais au moins elle chante juste, j'ai été gênée surtout par son jeu, assez mauvais, avec les mêmes mimiques lorsqu'elle se veut diabolique et lorsqu'elle implore pitié. Bref on n'y croit pas vraiment...
Comme m'a dit mon voisin, "c'est pas l'inquisiteur du siècle", donc on passe. Philippe II, malgré un gros vibrato (j'ai d'abord cru au syndrome Furlanetto - James Morris), nous livre un air de début de III parfaitement maîtrisé et assez impressionnant, la voix est puissante, chaude, avec ce qu'il faut de fêlure au personnage. Fêlure qui manque encore à Tézier, malgré une voix qui me laisse désormais pantoise à chaque fois, je poursuis donc ma révolution Tézier, mais sans être encore totalement inconditionnelle et groupie aveugle (ce qui ne saurait tarder). Bon, objectivement, c'est absolument énorme ce qu'il fait, il domine complètement le reste de la distribution, c'est un très grand chanteur, je l'aime. Secco bien plus à l'aise que dans La Bohême retrouve le rôle qu'il tenait l'an passé, rien de nouveau de ce côté là, à part que j'ai remarqué ce soir qu'il était tout petit.
Il a fallu tout le premier acte pour que le spectacle démarre vraiment et que les choses se mettent en place, avant les sommets des deux derniers actes (air de Philippe, mort de Posa, air d'Elisabeth). Je pense que la première sera une grande réussite.
Voilà

[Violetta]

Ludoooooooooooooooovic je t'aime !

Super ! Merci pour ces impressions.

[La Vioque]

Merci pour ce CR.

[Invité]

Excellentes impressions de générale. La musique est toujours aussi magnifique, dans une direction beaucoup classique que l'an passé, beaucoup moins hystérique aussi (et probablement moins captivante). La mise en scène fonctionne toujours aussi bien et, divine merveille, le casting est bien meilleur que l'an passé, surtout côté femmes !!!
Vous me direz que ce n'est pas très compliqué de faire mieux que Tarama Avery et Yvonne Naf Naf (ce dernier j'y mets mon copyright, je vous préviens). Donc, on va pas s'attarder sur les noms des chanteuses, à coucher dehors, juste vous dire qu'Elisabeth n'est pas la voix du siècle mais que tout de même, ça claque et ça projette, beau jeu d'actrice en plus (au III, cheveux lâchés aux épaules et en robe de chambre pastel, on dirait Deneuve dans Belle de jour, je vous jure, et j'ai cru voir une larme, aussi...). Eboli, je n'arrive pas à savoir car ce qu'elle fait est très bizarre, on dirait qu'elle est schizo, tantôt en voix de tête, tantôt en bonne grosse voix de gorge, un peu comme Gollum, ou comme Catherine Ringer dans la sorcière et l'inquisiteur, quand elle chante le dialogue entre les deux. Sa voix n'est pas particulièrement belle non plus, mais au moins elle chante juste, j'ai été gênée surtout par son jeu, assez mauvais, avec les mêmes mimiques lorsqu'elle se veut diabolique et lorsqu'elle implore pitié. Bref on n'y croit pas vraiment...
Comme m'a dit mon voisin, "c'est pas l'inquisiteur du siècle", donc on passe. Philippe II, malgré un gros vibrato (j'ai d'abord cru au syndrome Furlanetto - James Morris), nous livre un air de début de III parfaitement maîtrisé et assez impressionnant, la voix est puissante, chaude, avec ce qu'il faut de fêlure au personnage. Fêlure qui manque encore à Tézier, malgré une voix qui me laisse désormais pantoise à chaque fois, je poursuis donc ma révolution Tézier, mais sans être encore totalement inconditionnelle et groupie aveugle (ce qui ne saurait tarder). Bon, objectivement, c'est absolument énorme ce qu'il fait, il domine complètement le reste de la distribution, c'est un très grand chanteur, je l'aime. Secco bien plus à l'aise que dans La Bohême retrouve le rôle qu'il tenait l'an passé, rien de nouveau de ce côté là, à part que j'ai remarqué ce soir qu'il était tout petit.
Il a fallu tout le premier acte pour que le spectacle démarre vraiment et que les choses se mettent en place, avant les sommets des deux derniers actes (air de Philippe, mort de Posa, air d'Elisabeth). Je pense que la première sera une grande réussite.
Voilà

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Que ton CR est rassurant par rapport à d'autre lecture ailleurs! J'adore catherine Ringer et pour Eboli ça passe !
Alors on va se régaler, j'y compte bien!

[Invité]

Soirée du 11 Fev pour ce Don Carlo: Je me suis demandée ce que me valait cette imitation du drapeau Suisse, ou selon mes
pensées entre actes et interlude, le signe de l'ambulance. Cette croix m'a pesé mais c'est de circonstance. Mis à part cet énorme et visible détail, la mise en sc que je découvrais ne m'a pas plus dérangée, la grande pénombre et l'élégance des costumes (la sc du voile) collaient à ce qui me semble aussi comme un autre Requiem de Verdi.
J'ai particulièrement aimé les voix des protagonistes masculins (dommage, le grand inqusiteur était peu sonore d'où j'étais), Posa-Tézier: très beau (pas trop acteur mais un très beau chant, bel accord vocal avec Secco). Le Carlo de S. Secco fut d'une grande sincérité, d'une fragilité sans enflure et d' un aigu pur. Si l'orchestre ne m'avait pas un peu gâché (bizarres accords du côté des cordes, ces répétitions verdiennes qui rythment les grands airs) l'admirable 'Tu che le vanita'de Sondra Radvanovsky, j'aurais gagné, comme ce couple remarquable d'abnégation, moi aussi un certain paradis. Eboli par contre m'a déplu par le manque d'homogénéité de sa voix (et pourtant chère Raf, j'aime Catherine Ringer que j'ai entendue dans Concha Bonita, entre autre) Non, là je n'ai pas aimé cette Eboli. Je suis rapartie heureuse tout de même(frustrée de ne pas avoir entendu l'acte de Fontainebleau..), car le plateau était vocalement beau et assez rare.

[Clara]

Merci pour ces 2 beaux CR!
J'écoutais hier Tézier (que j'apprécie beaucoup également) en interview et curieusement je l'ai trouvé très (trop?) sérieux et du coup peut-être en adéquation avec l'acteur un peu raide qu'il semble être parfois sur scène. Il a du mal à se lâcher ou à plaisanter .

[Rafaella]

ce qui me semble aussi comme un autre Requiem de Verdi.

Justement !!! La déploration sur le corps de Posa, coupée à mon plus grand regret dans la version italienne (c'est sublime), a été reprise par Verdi pour son requiem :

[Alcina]

Magnifique...

[Invité]

ce qui me semble aussi comme un autre Requiem de Verdi.

Justement !!! La déploration sur le corps de Posa, coupée à mon plus grand regret dans la version italienne (c'est sublime), a été reprise par Verdi pour son requiem :

Ah! merci Raf cela me réconforte sur mes 'oreilles' j'allais les remplacer....

[Alcina]

Excellentes impressions de générale. La musique est toujours aussi magnifique, dans une direction beaucoup classique que l'an passé, beaucoup moins hystérique aussi (et probablement moins captivante). La mise en scène fonctionne toujours aussi bien et, divine merveille, le casting est bien meilleur que l'an passé, surtout côté femmes !!!
Vous me direz que ce n'est pas très compliqué de faire mieux que Tarama Avery et Yvonne Naf Naf (ce dernier j'y mets mon copyright, je vous préviens). Donc, on va pas s'attarder sur les noms des chanteuses, à coucher dehors, juste vous dire qu'Elisabeth n'est pas la voix du siècle mais que tout de même, ça claque et ça projette, beau jeu d'actrice en plus (au III, cheveux lâchés aux épaules et en robe de chambre pastel, on dirait Deneuve dans Belle de jour, je vous jure, et j'ai cru voir une larme, aussi...). Eboli, je n'arrive pas à savoir car ce qu'elle fait est très bizarre, on dirait qu'elle est schizo, tantôt en voix de tête, tantôt en bonne grosse voix de gorge, un peu comme Gollum, ou comme Catherine Ringer dans la sorcière et l'inquisiteur, quand elle chante le dialogue entre les deux. Sa voix n'est pas particulièrement belle non plus, mais au moins elle chante juste, j'ai été gênée surtout par son jeu, assez mauvais, avec les mêmes mimiques lorsqu'elle se veut diabolique et lorsqu'elle implore pitié. Bref on n'y croit pas vraiment...
Comme m'a dit mon voisin, "c'est pas l'inquisiteur du siècle", donc on passe. Philippe II, malgré un gros vibrato (j'ai d'abord cru au syndrome Furlanetto - James Morris), nous livre un air de début de III parfaitement maîtrisé et assez impressionnant, la voix est puissante, chaude, avec ce qu'il faut de fêlure au personnage. Fêlure qui manque encore à Tézier, malgré une voix qui me laisse désormais pantoise à chaque fois, je poursuis donc ma révolution Tézier, mais sans être encore totalement inconditionnelle et groupie aveugle (ce qui ne saurait tarder). Bon, objectivement, c'est absolument énorme ce qu'il fait, il domine complètement le reste de la distribution, c'est un très grand chanteur, je l'aime. Secco bien plus à l'aise que dans La Bohême retrouve le rôle qu'il tenait l'an passé, rien de nouveau de ce côté là, à part que j'ai remarqué ce soir qu'il était tout petit.
Il a fallu tout le premier acte pour que le spectacle démarre vraiment et que les choses se mettent en place, avant les sommets des deux derniers actes (air de Philippe, mort de Posa, air d'Elisabeth). Je pense que la première sera une grande réussite.
Voilà

Je comprends ce que tu disais sur Gollum ! effectivement, la technique de D'Intino est assez... particulière
Sinon, vous avez compris que j'ai détesté la direction ! Maintenant, je vous dis brièvement pourquoi : j'ai trouvé ça soit clinquant, vulgaire et pompier, soit mou et bastringue, avec des moments sans tension quand il en faut et un manque de fondu de l'orchestre, les différents pupitres me semblaient très mal équilibrés à vrai dire : on n'aurait pas dit le même orchestre que d'habitude d'ailleurs !(à part le solo de violoncelle magnifique du III). Sinon, des accélérations quand il faut pas et réciproquement, plein de détails en fait...l'arrivée molle des rebelles à la prison, le fait qu'il calme les cordes sans relief dans la reprise du Tu che le vanita au lieu de monter crescendo, le passage de l'Inquisiteur qui manquait totalement d'éclat et d'effroi ...et j'en passe !
En plus, il y avait des petits décalages, les moments où dans les ensembles les chanteurs ne sont pas à l'aise du tout (il a bien failli les perdre !)
Prélude du III plus supportable, de manière générale les passages lents étaient moins ratés à mon sens.
Voilà, Pido fait ce qu'il veut avec la Somnambule, ça ne me chagrine pas plus que ça, mais alors, pas touche à Don Carlo !

Sinon, pour revenir aux chanteurs : j'ai bien aimé Secco, même si c'est parfois un peu léger (Sire, e io tempo chio viiiiiivaaa...) (et j'aime bien le fait qu'il soit petit, ça va bien avec le personnage et cet immense plateau qui semble l'écraser, et le roi tout doré en armure, imposant à côté de cette fragilité). J'ai adoré Tézier, même s'il semblait parfois fragilisé. Quelle élégance ! Quel timbre ! Il est bouleversant (bon, je craque facilement pour Rodrigue aussi, quel beau personnage !)
Elisabeth a un vibrato très prononcé, un peu grelottant, mais elle dépote bien !
Philippe pas mémorable mais honorable.
La voix du ciel pas très celeste.

La mise en scène comporte des éléments vraiment intéressants à la réflexion (ce qui ne m'avait pas forcément frappée les trois autres fois, qui remontent à 2008). Par exemple, la scène de l'Inquisition. Son décorum clinquant et ses dorures, son défilé bien ordonné m'avaient gênée avant,mais montre tout de même parfaitement le faux prestige de ce roi que tout le monde célèbre mais qui cache des actions peu reluisantes comme les acclamations sont trouées par les annonces des bourreaux : c'est tout pour l'apparence (du moment que ça brille, peu importe que derrière on massacre les protestants) ; l'arrivée des protestants est terrible... La scène de la prison, avec une lumière blanche sur fond noir, joliment exploitée, fait mouche par sa sobriété.
Comme tu disais de l'Inquisiteur, ce n'est pas la mise en scène du siècle, mais on ne s'ennuie jamais.

Mais comment s'ennuyer avec une oeuvre pareille
Déjà, le livret est magnifique je trouve, super efficace dramatiquement, super riche, et alors, la musique.... ça me tire des larmes à tous les coups, et j'en découvre à chaque fois des subtilités, pourtant dieu sait si je connais chaque note de cette oeuvre... Il n'y a pas un passage qui ne soit génial.

[Alcina]

Ecoutez donc cette version du duo de l'Inquisiteur sur lequel je suis tombée, ça décoiffe !

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